
Encore une réforme ? À moins d’un an du coup d’envoi de la Coupe du monde 2026, qui se tiendra aux États- Unis, au Canada et au Mexique, la FIFA envisagerait une nouvelle mesure historique susceptible de redéfinir une fois encore la plus grande compétition de football au monde. L’instance mondiale étudie sérieusement la possibilité d’autoriser chaque sélection à convoquer 30 joueurs, contre 26 lors du dernier Mondial au Qatar. Cette réflexion s’inscrit dans la continuité des nombreuses réformes déjà adoptées pour l’édition nord-américaine : organisation de la compétition dans trois pays différents et augmentation du nombre d’équipes participantes de 32 à 48. Mais cette fois, l’enjeu est directement lié à la préservation de la santé des joueurs, dans un contexte de surcharge croissante des calendriers internationaux.
La FIFA justifie cette orientation par plusieurs facteurs. Tout d’abord, le format élargi du tournoi portera le nombre total de matches à 104, un record absolu. De plus, les distances considérables que devront parcourir les sélections entre les différentes villes hôtes, parfois situées à plusieurs milliers de kilomètres les unes des autres, risquent d’accentuer la fatigue physique et logistique des équipes. À cela s’ajoutent les conditions climatiques estivales en Amérique du Nord, où les températures pourraient atteindre des niveaux élevés, comme l’a déjà montré le Mondial des clubs 2025. Permettre aux sélectionneurs de disposer de 30 joueurs offrirait donc davantage de souplesse dans la rotation de l’effectif et permettrait d’instaurer des périodes de repos plus régulières.
Les discussions menées ces derniers mois entre la FIFA et plusieurs syndicats de joueurs internationaux ont joué un rôle-clé dans l’émergence de cette idée. L’objectif serait d’aboutir à un compromis entre spectacle et bien- être physique, tout en préservant l’intensité et la qualité du jeu. Cette proposition aurait, d’ailleurs, été évoquée lors d’une réunion tenue à New York, en juillet dernier, en marge du Mondial des clubs. Au cours de cette rencontre, plusieurs pistes avaient été abordées, notamment l’instauration d’une période de repos minimale de 72 heures entre deux matchs et l’octroi de 21 jours de repos total aux joueurs avant la reprise des compétitions en club.
Si elle est confirmée, cette réforme marquerait une nouvelle étape dans l’évolution du football mondial, renforçant la volonté de la FIFA d’adapter ses compétitions aux réalités physiques et logistiques
du football moderne. La décision finale devrait être annoncée dans les prochains mois, à l’approche du coup d’envoi du Mondial-2026, qui s’annonce déjà comme le plus vaste et le plus exigeant de l’Histoire.
– DJAMEL O.