ALG : Bentaleb, l’Europe pour rêver plus grand

Privé la saison dernière de la belle campagne lilloise en Champions League, le milieu de terrain Nabil Bentaleb replongera, ce soir, dans la folle ambiance de la Coupe d’Europe.
Ce sera à la faveur de la réception des Norvégiens de Brann Bergen par Lille OSC au sein duquel Aïssa Mandi devrait également être titulaire. Il ne sera, certes, pas le seul international algérien concerné par cette première journée d’Europa League puisque Jaouen Hadjam et les Youngs Boys de Berne accueilleront les Grecs du Panathinaïkos dans le Wankdorf au moment où Badreddine Bouanan et le VfB Stuttgart passeront un test grandeur nature à la MHPArena face aux Espagnols du Celta Vigo, mais ce qu’il avait vécu la saison dernière et son improbable come-back à ce niveau rendent ce début d’aventure continentale de Nabil Bentaleb plus captivant.
«C’est du bonheur»
Ce n’est, d’ailleurs, pas pour rien que c’est lui que le club nordiste a choisi pour accompagner, hier après-midi, son entraîneur Bruno Genesio pour la traditionnelle conférence de presse de la veillée d’armes en perspective de l’entrée en lice des Dogues en UEFA Europa League, une compétition que le LOSC n’a plus disputé depuis 2020-2021.
En langage des chiffres, il s’agira de la neuvième participation à cette compétition (sous l’appellation Coupe UEFA ou Europa League) avec un bilan de 24 victoires, 19 nuls et 15 défaites, en 58 rencontres. Face aux coéquipiers de la paire algérienne, MandiBentaleb, se dressera à partir de 18h45 le Sportsklubben Brann, club norvégien basé à Bergen à l’Ouest du pays. Fondé en 1908, il compte trois titres de champion de Norvège (1962, 1963 et 2007), et 7 coupes nationales. Et comme l’a précisé, pour l’anecdote hier le club lillois, «Brann» signifie «incendie» en norvégien alors que l’équipe est surnommée «Rødtrøyene» pour «maillots rouges».
«On bataille toute l’année pour ça !»
Ses meilleures performances sur la scène européenne, sont un quart de finale de Coupe des Coupes en 1997 et un seizième de finale d’Europa League en 2008, ce qui laisse croire que ce ne sera pas une proie facile pour les représentants français. Un constat que dresse, sans équivoque, le mondialiste 2014, surtout au lendemain d’une humiliation dans le derby du nord, face au RC Lens sur lequel le conférencier est revenu en bref. «C’était un match assez compliqué pour nous, c’est toujours difficile de digérer une défaite de cette manière, mais bon on est professionnels, c’est notre métier, il y a des hauts et des bas, mais la beauté de ce sport nous offre la possibilité, trois jours plus tard, de potentiellement tourner la page et passer à autre chose», notait, à ce propos, Nabil Bentaleb, très excité à l’idée de retrouver l’Europe.
«Il n’y a forcément pas des favoris»
«On bataille toute l’année pour accéder à ce genre de semaine, pour réussir à accrocher une Coupe d’Europe. On a la chance de disputer ce genre de compétition. C’est un bonheur», s’extasie-t-il, non sans faire montre d’une certaine humilité au moment d’évoquer le statut du LOSC. «Etre désigné comme l’un des quatre favoris, c’est positif pour nous, ça prouve qu’on a une belle équipe. Mais dans ce genre de compétitions, il n’y a pas forcément des favoris, il n’y a que des matchs difficiles.
On a un bel enchaînement de pas mal de rencontres, il faudra prendre les uns après les autres. L’objectif atteignable ? Je garde la réponse pour moi. Dans l’équipe, on se fixe des objectifs, mais il faut prendre match après match. C’est le seul moyen d’être performant et de réussir», formulera le milieu de terrain des Verts qui n’a, du reste, pas caché son impatience de débuter une telle campagne internationale.
Ce sera son 35e match européen
«La saison passée, c’était différent.Aujourd’hui, je suis content d’être là, de pouvoir participer à ce genre de compétition. Quand on aura arrêté nos carrières, on se rendra compte à quel point c’était fun. Mais il ne faut pas oublier qu’on espère être compétitifs dans celle-ci», résumait un Bentaleb appelant surtout à faire preuve de confiance mesurée. «Le piège est qu’il ne faut pas prendre l’adversaire à la légère.
On connaît la beauté de la Coupe de France, la beauté de la Coupe d’Europe où les petits peuvent renverser les gros. Donc, si on ne met pas les bons ingrédients, on peut se faire surprendre par n’importe qui et à contrario, on peut surprendre n’importe qui. On l’a vu la saison passée en Ligue des Champions. On est capables de faire de belles choses à condition d’y mettre de bons ingrédients», insistera l’Algérien aux 34 rencontres de Coupes d’Europe (5 buts, 1 passe décisive).
RACHID BELARBI