
Depuis le début de l’actuelle saison 2025- 2026, la Ligue de football professionnel (LFP) a déjà engrangé la coquette somme de 8 310 000 DA lors des quatre premières journées, sans compter les rencontres en retard qui peuvent faire grimper ce montant pour frôler le milliard de centimes ! En effet, en parcourant les compte rendus de la Commission de discipline, la première chose qui vient à l’esprit, ce sont les sanctions infligées aux clubs lors de chaque journée et qui se déclinent comme suit : 1 060 000 DA lors de la 1re journée, 2 080 000 DA lors de la 2e, 1 590 000 DA lors de la 3e et 3 580 000 DA lors de la 4e, qui marque une hausse significative pratiquement du simple au double.
A cette allure, les clubs de la L1 devraient prévoir dans leur budget prévisionnel un chapitre assez conséquent dédié aux amendes à honorer tout le long de la saison. Il en est ainsi pour l’USM Alger qui, à l’issue de sa dernière sortie contre l’USM Khenchela au stade Mustapha- Tchaker de Blida, a écopé de 400 000 DA d’amendes englobant utilisation de fumigènes, dégradation de sièges et refus de conférence de presse
par le coach Abdelhak Benchikha. Des voix ici et là ont commencé à se plaindre contre certains abus des officiels de la LFP qui consignent le moindre écart et la Commission de discipline de sanctionner tout ce qui bouge.
Évidemment, il y a ceux qui admettent la démarche de la Ligue pour lutter contre les comportements prohibés lors des matchs et inscrits dans les règlements qui régissent la compétition. Les clubs sont donc avertis et n’ont qu’à sensibiliser leurs joueurs, les membres de leurs différents staffs et leurs dirigeants quant à la nécessité de respecter la réglementation en vigueur. Reste le cas des supporters pour lesquels les clubs sont également appelés à en payer les dépassements, notamment à travers l’allumage et jet de fumigènes et autres projectiles, comme le mentionnent les bulletins de la commission de discipline.
Cependant, ce sont les contestations des décisions arbitrales qui reviennent le plus comme motif de sanction, suivies de comportements irrespectueux envers les officiels et bien d’autres raisons, dont celle de l’absence de douche pour les arbitres au stade Omar- Benrabah de Dar El-Beïda, amende infligée au Paradou AC, alors que ce club n’est pas responsable de la gestion de cette enceinte. De l’avis de la plupart des acteurs interrogés, la LFP est en train de «s’enrichir» sur le dos des clubs en leur infligeant des amendes parfois exagérées, sans en mesurer les conséquences sur l’exposition du championnat et sur les retombées financières des clubs, au nom d’une morale sportive souvent bafouée par ailleurs.
– MALIK MOHAMED