Riyad Mahrez vit un paradoxe : contesté pour ses prestations en équipe nationale, il règne pourtant en maître dans son club d’Al-Ahli.
Lundi soir, en Ligue des champions d’Asie, l’international algérien a encore démontré qu’il était l’âme offensive du club saoudien, guidant les siens vers une victoire renversante face aux Ouzbeks de Nasaf Qarshi (4-2). Menés 0-2 à la pause après un doublé de Nourchaïev, les hommes de Matthias Jaissle ont trouvé leur salut dans une seconde période éclatante. Enzo Millot a d’abord signé un doublé express, avant que Mahrez n’endosse son habit de sauveur en inscrivant le but de l’avantage dans le temps additionnel. Dans la foulée, Mohamed Suleiman scellait définitivement le succès saoudien. Avec cette réalisation, le capitaine des Verts écrit un nouveau chapitre de sa légende à Djeddah : il devient le meilleur buteur d’Al-Ahli dans la compétition continentale (10 buts en 14 matchs) et son joueur le plus décisif (18 contributions, dont 8 passes).
Des stats de patron
Des chiffres impressionnants qui prolongent sa dynamique de la saison passée, marquée par un sacre continental et des statistiques records (9 buts, 8 passes décisives). Arrivé en 2023 en provenance de Manchester City, Mahrez a connu une première saison contrastée. Mais depuis, il a pris une dimension nouvelle, menant son équipe vers la Ligue des champions d’Asie et la Supercoupe saoudienne. À 34 ans, sous contrat jusqu’en 2027, il affiche déjà 84 matchs, 30 buts et 35 passes décisives toutes compétitions confondues avec Al-Ahli. Des chiffres qui confirment que si Mahrez peine à retrouver la même influence sous le maillot des Verts, son empreinte en club, elle, ne cesse de s’élargir. En Arabie saoudite, le gaucher algérien est plus qu’un joueur : il est devenu une institution.
DJAMEL O.
