Dans le meilleur couloir pour composter son billet qualificatif pour la Coupe du monde, la sélection nationale tentera un coup de force aujourd’hui à Casablanca pour asseoir sa suprématie et sceller définitivement le sort de ce groupe G.
«Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse». Cet adage fort populaire pourrait résumer, à lui seul, la situation de l’EN avant de retrouver la Guinée dans le cadre de la 8e journée de ces éliminatoires du Mondial-2026. Et c’est, aussi, ce qui ressort le plus du «dogme» de Vladimir Petkovic tel qu’assimilé par son vestiaire et appliqué sur le terrain de la vérité, comme cela a pu être constaté jeudi dernier à Tizi-Ouzou, à l’occasion de la réception du Botswana (3-1).
Il ne faudrait, de fait, aucunement s’étonner de voir les Verts, aujourd’hui, favoriser le résultat sur la manière, notamment à l’extérieur, qui plus est au Maroc en ces temps de crispations géopolitiques ! Face à une Guinée qui n’a (presque) rien à espérer de ce qui reste à jouer dans cette campagne de qualification, ni plus rien à craindre, les Verts auront, en effet, à cœur de confirmer leur nouveau style basé davantage sur le pragmatisme et l’efficacité que sur la flamboyance et le panache.
Le résultat peu importe la manière
Privée des services de deux cadres à l’importance jamais démentie, à savoir l’avant-centre Baghdad Bounedjah et le polyvalent et tellement précieux Ramy Bensebaïni, l’EN a surtout une mission bien précise à réussir sur l’herbe casablancais : ne pas y glisser. Ne pas perdre, aujourd’hui, sur le terrain piégeux du complexe Mohammed V, serait, ainsi, un excellent résultat que la troupe à Vladimir Petkovic aura une double occasion de bonifier dès le mois prochain à l’occasion de ses deux rencontres restantes face à la Somalie et à l’Ouganda.
Et si le point du match nul suffirait à notre bonheur de voir le Mondial conditionné à une seule victoire lors de ces deux rendez-vous d’octobre, ce qui n’est pas la plus difficile des missions pour une équipe qui a déjà remporté six de ses sept rencontres disputées dans ce groupe, un succès face au Syli serait, tout bonnement, le meilleur sort espéré et une invitation, déjà, à réserver nos billets pour le Canada, les Etats-Unis et le Mexique !
Ne (surtout) pas perdre à Casa
C’est dans cette perspective de tuer tout suspense avant la fin de l’été que les coéquipiers du capitaine Riyad Mahrez ont, du reste, poursuivi leur préparation au Centre technique national de Sidi-Moussa avec une séance collective pleine, samedi soir. Dans son souci du détail, Petkovic a axé son travail «sur le volet technico-tactique, en mettant en place les principaux schémas de jeu prévus pour la rencontre», comme détaillé par le département média de la FAF, qui précisera, pour l’anecdote, que «la séance, d’une durée d’un peu plus de 75 minutes, s’est déroulée en présence de l’ensemble des joueurs convoqués», y compris le piston gauche Jaouen Hadjam, qui a, rappelons-le, réintégré le groupe après avoir «sauté» la rencontre face au Botswana pour «raisons familiales». Le défenseur des Young Boys de Berne sera, selon toute vraisemblance, le seul changement notable dans la défense par rapport à la fin de semaine dernière.
Hadjam, seul changement dans le onze ?
Voire même dans le onze, tant le staff technique donnait l’impression d’être satisfait de ce qu’ont montré les titulaires à Tizi-Ouzou. Car bien que nous soyons habitués à ne jamais se fixer sur une équipe-type, aucun indice ne laisse penser que l’expérimenté mentor bosnien prendrait le risque de rappeler sur le banc ses vieux soldats au long vécu, quand bien même leur rendement prêtait à confusion jeudi, pour lancer ses jeunes loups dans ce qui s’annonce comme une féroce bataille où il faudra avoir les nerfs solides.
Depuis hier matin dans la capitale économique du Maroc qu’ils ont rejointe à bord d’un vol spécial, les Verts ont eu l’occasion de tâter le terrain à la faveur de l’ultime séance d’avant-match, question de mesurer dans les conditions du réel, ce qu’il leur reste à faire pour rentrer au pays avec le statut de (presque) mondialistes. Peu importe la compo du onze ou le flacon servi !
RACHID BELARBI
