La sélection nationale s’apprête à négocier un virage décisif en ce mois de septembre à l’occasion de la fenêtre Fifa consacrée aux éliminatoires de la Coupe du Monde-2026, qui aura lieu l’année prochaine aux Etats-Unis, Canada et Mexique. Deux rencontres sont au programme des Verts, le Botswana, ce soir au stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou, et la Guinée, lundi au stade Mohammed V de Casablanca, au Maroc. Avec une place de leader du groupe G et un capital de 15 points, soit trois longueurs sur le Mozambique et six sur le Botswana, son adversaire de ce soir, et l’Ouganda, l’Algérie est sur la bonne voie. Alors que la Guinée, qui était considérée au début des éliminatoires comme l’adversaire le plus costaud, est larguée à huit points derrière.
Une situation idéale pour préserver cette avance, voire l’augmenter et se mettre d’ores et déjà à l’abri contre toute éventualité lors des deux dernières journées prévues le mois prochain, face à la Somalie en déplacement (le 10/10) et l’Ouganda à domicile (le 13/10). Les Verts bien lancés dès le mois de novembre 2023 sous la conduite de l’ex-sélectionneur Djamel Belmadi (deux victoires, contre la Somalie 3-1 à Alger et le Mozambique 2-0 à Maputo) avec un petit matelas confortable de 6 points, sont appelés à faire le plein en ce mois de septembre. On serait alors tenté de dire : allez, deux victoires et que l’on en finisse. Tuons tout suspense, toute velléité ou tentation des adversaires de recoller aux baskets des Fennecs sur cette ligne droite.
Un scénario, en somme, à la portée des coéquipiers du capitaine Ryad Mahrez qui sauront tirer le meilleur d’eux-mêmes dans un stade Hocine-Aït-Ahmed qui leur a souri depuis qu’ils en ont foulé l’excellente pelouse et goûté à la belle ambiance, avant de s’envoler pour damer le pion à une sélection guinéenne en quête de retrouver le temps perdu, même si au fond, le Sily ne croira plus au miracle d’une qualification, si ce n’est de se refaire une santé sur le dos des Verts. Deux matchs qui permettront à l’Algérie de mettre neuf orteils sur dix au prochain Mondial, un rendez-vous planétaire derrière lequel elle court depuis 2014 et deux éditions ratées, 2018 et surtout 2022, où les Verts étaient à … 20 secondes d’une qualification.
On ne va pas remuer le couteau dans une plaie qui marquera à jamais le football algérien, mais qui peut être soulagée un tant soit peu par une qualification, certes plus facilitée par un nouveau système de compétition et un plus grand nombre de participants (9 sélections africaines et une 10e possible en passant par des barrages), mais portée par plusieurs rescapés de cette cauchemardesque soirée du 29 mars 2022. Et puis, ils sont toujours là, les Ryad Mahrez, Youcef Belaïli, Baghdad Bounedjah, Ramy Bensebaïni, Youcef Atal, Aïssa Mandi, Ahmed Touba et Ramiz Zerrouki, pour ne citer que ceux qui avaient disputé ce match-retour contre le Cameroun, pour conjurer le mauvais sort.
MALIK MOHAMED
