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CAF : CHAN to CHAN et clap de clap de fin

LAFORDASSE

Hormis quelques rares plateaux intéressants, dont celui de Zone Mixte de la toute nouvelle Botola TV, l’analyse de la participation de notre équipe nationale A’ n’a pas vraiment volé haut. Souvent trop léger et superficiel, le débat s’est limité à un procès en bon et due forme de Madjid Bougherra, le sélectionneur national A’, où plusieurs intervenants ont font son procès ou l’ont carrément mis sur le bûcher, lui faisant porter, à lui seul, l’échec de cette participation à la 8e édition du Championnat d’Afrique des nations, où les coéquipiers d’Abderrahmane Meziane ont été éliminés en quart de finale par le Soudan, aux tirs au but (1-1, 2 – 4).

Rares sont donc ceux qui ont été au fond des choses pour situer les véritables responsabilités, notamment celles de la Fédération algérienne de football qui a complètement raté dès le début, le management stratégique et la planification de cette compétition. D’abord, il y a eu cette coupure, qu’on peut qualifier de fatale, de plus d’une année entre octobre 2023 et décembre 2024. En effet, au lendemain de l’élection de Walid Sadi à la tête de la FAF, il a été signifié la fin de collaboration avec Madjid Bougherra qui partira tenter une expérience au Qatar, dans le club d’Al-Markhiya SC.

La sélection A’ s’est mise alors en veilleuse, alors que d’autres sélections continuaient à travailler. Ensuite, il y a
eu cette décision du Bureau fédéral, en septembre 2024, de faire l’impasse sur le CHAN-2024, avant de rétropédaler, une fois que Sadi s’est porté candidat unique au Comité exécutif de la CAF où il était politiquement non-correct de «bouder » une compétition majeure de cette instance, tout en prétendant faire partie de son organe exécutif. Ce retournement de situation a amené la fédération à faire appel de nouveau à Madjid Bougherra, pour reprendre la sélection A’ dans la perspective de mettre en place une équipe performante pour la Coupe arabe de la Fifa- 2025.

Sans évoquer le CHAN, où le flou a plané sur le comment et le pourquoi de cette participation, le Magic prendra ses fonctions le 2 janvier 2025 et organisera son premier stage, en mars à Annaba.
Un regroupement qu’il écourtera sans disputer le moindre match de préparation en prévision de la double confrontation contre la Gambie, en mai, pour le compte d’un tour barrage supplémentaire pour se qualifier à la phase finale du tournoi continental. En mai, ce fut le printemps avec une qualification contre la Gambie en aller et retour (0-0 et 3-0), puis un match amical le 10 juin contre le Rwanda (2-0) au stade Mustapha -Tchaker de Blida.

Avant de s’envoler pour Kampala, la sélection nationale des joueurs locaux en stage de courte durée avait livré deux matchs d’application, le premier face à la Mauritanie (2-2) et une défaite face à la JS Saoura (0-1). Un résultat et un rendu qualifiés d’inquiétants avant d’entamer la compétition, mais vite dissipés par une victoire bluffante contre l’Ouganda lors de la 1re journée (3- 0). Ce fut le dernier succès des Verts, qui enchaîneront quatre matchs nuls face respectivement à l’Afrique du Sud (1-1), la Guinée (1-1), le Niger (0 – 0) et enfin le Soudan en quart de finale (1-1, 2-4), avec comme bilan : 6 buts marqués et 3 encaissés.

Ainsi, sur les 26 joueurs retenus, Bougherra aura utilisé 20 dont un seul gardien de but, Zakaria Bouhalfaya qui, avec les deux défenseurs Réda Halaïmia et Adam Alilet, sont les seuls à avoir joué la totalité des matchs sans interruption (529 minutes) ; on y ajoutera les Ayoub Ghezala, Messala Merbah, Zakaria Draoui, Abdenour Belhocini, Bilal Boukerchaoui, Aymen Mahious, Abderrahmane Meziane et Soufiane Bayazid qui ont pris part
aux cinq matchs du tournoi avec des remplacements, et une mention pour le trio Ghezala (519) – Draoui (512) – Meziane (503) qui a dépassé la barre des 500 minutes de jeu.

On s’arrêtera là, pour ne pas aller plus loin, tout en espérant que la fédération communiquera le bilan technique de cette participation alors qu’aucun technicien de la DTN n’était présent en Ouganda, Kenya et Tanzanie pour nous gratifier d’une analyse digne et riche en enseignements.

LAFORDASSE

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