Lorsque la Confédération africaine de football (CAF) avait confié, en septembre 2024, l’organisation de la 8e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) aux trois pays à qui elle avait déjà attribué la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2027, à savoir le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie, certains ont tiqué
et rie jaune. D’autres ont carrément annoncé leur non-participation, comme la Fédération algérienne de football. Elle s’est même fondue dans un communiqué pour dire « ne pas participer à cette compétition et de réorienter les efforts et moyens en direction des jeunes catégories masculines et féminines ».
Des raisons laconiques et peu convaincantes, les mêmes utilisées d’ailleurs pour justifier le retrait des deux dossiers de candidatures de l’Algérie pour accueillir la CAN -2025 ou bien celle de 2027. Evidemment, certains médias et relais ont suivi la flèche et applaudi cette absence au CHAN, sans conviction, avant de tourner casaque et louer la participation des Verts deux mois après, lorsque la FAF a rétropédalé. On n’évoquera pas là, ceux qui ont décrié cette compétition, allant jusqu’à dire que la CAF songe à l’annuler, voire l’abandonner, surtout lorsque cette instance avait annoncé le 15 janvier 2025, lors de la cérémonie de tirage au sort, son report de février à août de cette année.
Pourtant, la CAF avait loué les progrès significatifs réalisés par les trois pays co-organisateurs, notamment en ce qui concerne la construction et la modernisation des stades, des terrains d’entraînement,
des hôtels, des hôpitaux et d’autres infrastructures et installations nécessaires pour l’organisation réussie de ce tournoi. Le temps supplémentaire requis par les experts techniques et en infrastructures de la CAF a, en définitive, permis aux organisateurs de rattraper les quelques retards et insuffisances constatées pour être fin prêts quelques semaines avant même le coup d’envoi de cet événement.
Hier, le rideau est tombé sur le CHAN-2024 et les trois pays, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, même s’ils ne sont pas parvenus à qualifier leurs sélections respectives au dernier carré, ils ont, avouons-le, réussi le
pari d’organiser une édition à la hauteur de toutes les attentes. Mieux encore, à deux ans de la CAN- 2027, les trois nations Est- africaines sont pratiquement prêtes pour le big-événement. Elles sont donc à féliciter pour les efforts qu’elles ont consentis, pour les conditions offertes aux 16 autres sélections participantes et à l’accueil chaleureux de leurs peuples. En toute sportivité, chapeau bas !
