
Espéré en équipe d’Algérie, le jeune milieu offensif de l’AS Monaco, Maghnes Akliouche, a tout simplement pris les responsables algériens à contre-pied. Il a reçu hier mercredi sa première convocation avec l’équipe de France A, suite à l’annonce de la liste dévoilée par Didier Deschamps pour le rassemblement du mois de septembre. Une récompense logique au vu des prestations étincelantes du joueur en
L1, où il a confirmé son statut de grand espoir du football français.
Cette décision scelle, du moins provisoirement, l’avenir international d’Akliouche, qui était pourtant évoqué ces derniers mois du côté de la sélection algérienne. Une situation qui n’est pas sans rappeler le parcours de plusieurs binationaux avant lui. En rejoignant les Bleus, Akliouche marche sur les traces de figures emblématiques comme Zinédine Zidane, Karim Benzema, Camel Meriem, Nabil Fekir ou encore dernièrement Rayan Cherki, tous issus de la communauté franco-algérienne et ayant choisi de défendre les couleurs de la France.
Un choix souvent guidé par l’ambition sportive, mais aussi par l’attractivité d’une équipe auréolée de titres mondiaux. Un scénario de déjà-vu et ce n’est guère une surprise. Un joueur éligible pour les deux sélections (Algérie et France) qui ne répond pas directement à une sollicitation de la Fédération algérienne de football (FAF), veut dire qu’il est en train de gagner du temps car son ambition est de miser sur l’autre option.
À l’inverse, d’autres joueurs ont très tôt décidé d’opter pour les Verts, parfois en raison d’un attachement fort à leurs racines, ou par conviction qu’ils y auraient un rôle majeur. On pense notamment à Kraouche, Mahrez, Hadj-Moussa, Aït-Nouri ou encore Bennacer, qui incarnent aujourd’hui l’ossature de l’équipe nationale algérienne. Le cas Akliouche illustre une fois de plus la complexité du choix identitaire et sportif qui se pose aux talents franco-algériens. Bon vent !
– DJAMEL O.