
Ils sont des dizaines de footballeurs, pour ne pas dire quelques centaines, à avoir porté le maillot national avant et après l’indépendance de l’Algérie. Ils sont également nombreux à avoir réalisé de grandes carrières, leur permettant d’être assez à l’aise matériellement et financièrement. Mais rares sont ceux qui ont (re)investi ce qu’ils ont récolté grâce à l’équipe nationale, au profit du football algérien en particulier.
Après Ryad Mahrez qui a contribué pleinement à la construction d’une mosquée au village de Beni Senouss, du côté de la wilaya de Tlemcen d’où il est originaire, cette fois c’est au tour de son coéquipier de la sélection, Yacine Brahimi, d’offrir un stade de proximité dont le revêtement est en gazon synthétique, au niveau du village d’Aït Bouada, daïra d’Azazga, dont sa maman est originaire. On croit savoir que sa grand-mère était présente lors de l’inauguration.
Cette belle infrastructure profitera aux jeunes, garçons et filles, de ce village et des villages environnants, puisqu’elle accueillera les entraînements et les matchs du club de cette localité, mais également des tournois et pourquoi pas un petit centre de formation qui capterait les meilleurs talents, parmi les très nombreux jeunes, dont recèle la région. Ainsi, ils pourront porter (et pourquoi pas) les couleurs nationales dans les années à venir.
Au-delà du geste généreux et classe de l’international algérien, dont Aït Bouada et toute l’Algérie en seront fiers, le ‘’Yacine Brahimi Stadium’’ pourrait être en réalité un projet structurant, car il servira de tremplin aux jeunes footballeurs et un espace sain de pratique du sport, surtout qu’il est niché dans une région montagneuse d’une grande beauté, ouverte au grand air, des conditions favorables aux sportifs.
Le projet de Yacine Brahim devrait susciter bien d’autres parmi nos anciens et actuels internationaux, car l’éventail des engagements caritatifs est assez large pour les footballeurs de renom, surtout lorsque ces derniers sont en faveur des enfants, des personnes démunies et handicapées. Il suffit de les sensibiliser à travers les médias et les institutions devraient les encourager.
Les stars du football mondial sont souvent philanthropiques et investissent gros dans divers projets d’intérêt, comme les hôpitaux, la recherche médicale, les programmes éducatifs et d’autres projets avec des Organisations non gouvernementales (ONG) dont l’impact économique et environnemental est durable au sein des communautés visées. Les exemples ne manquent pas.
L’Algérie, comme tous les autres pays, notamment en Afrique, a besoin de ses internationaux les plus « aisés » pour contribuer, un tant soit peu et d’une manière ou d’une autre, au développement du football national à travers des projets tant structurants à même d’impacter positivement les communautés sportives et autres.
– MALIK MOHAMED