
Au lendemain de l’élimination de la sélection nationale féminine en quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations – Maroc 2024, face au Ghana aux tirs au but (0 – 0, 2 – 4 tab), certains relais médiatiques ont déjà dressé l’échafaud pour couper la tête au sélectionneur national, Farid Benstiti, pourtant considéré comme l’architecte du parcours de l’Algérie lors de rendez-vous africain qui lui a permis de se qualifier, pour la première fois, au second tour. Devenu l’un des brillants entraîneurs dans le football féminin, après une carrière de footballeur professionnel et international où sa notoriété a gagné tous les continents, de l’Europe, où il a coaché les deux locomotives du foot féminin français,
à savoir l’Olympique Lyonnais (devenu aujourd’hui l’Olympique Lyonnaise) durant une dizaine d’années, et le Paris-Saint- Germain, pendant quatre ans, à l’Asie où il a dirigé le club chinois de Dallian Quanjian en passant par l’Amérique à l’OL Reign, Benstiti serait sur la sellette.
En parcourant quelques écrits douteux, la tendance serait vers le départ de Farid Benstiti que la Fédération algérienne de football a retenu, au lendemain de l’élection d’une nouvelle équipe fédérale le 21 septembre 2023, en raison des échéances toutes proches que la sélection avait, à savoir les deux derniers tours des éliminatoires de la CAN-2024. Pour rappel, au premier tour, les Algériennes ont affronté l’Ouganda, s’imposant 2-1 à l’extérieur et faisant match nul 1-1 à domicile, pour un score cumulé de 3-2. Au second tour, elles ont dominé le Burundi avec une victoire 5-1 à l’aller, à Alger, et 1-0 au retour, à Bujumbura, portant le score cumulé à 6-1. Avec le report de la CAN de 2024 à juillet 2025, Benstiti est resté à son poste non sans voir ses prérogatives élargies au Département du football féminin complètement réduites à la seule sélection A.
A partir de là, le compte à rebours pour Benstiti avait commencé, rappelant, toute proportion gardée, le cas d’un certain Djamel Belmadi. L’année 2024 a été alors consacrée à des stages et à des matchs de préparation, ainsi que le début de l’année 2025, avant que les coéquipières de Ghaoutia Karchouni n’entament la compétition avec de grandes ambitions. Au bout d’une aventure d’un peu plus de deux ans et une belle page écrite lors de la CAN-2024, cela ne semblerait pas trop convaincre les dirigeants de la FAF pour poursuivre leur collaboration avec l’ancien sélectionneur de Russie (10 victoires en 12 matchs), dont le CV et le palmarès restent impressionnants. Les démons de la destruction vont-ils encore tourner autour de la maison de Dely Brahim ?
– MALIK MOHAMED