CAN (F) : N’Gazi, Guellati, Khezami, Belkhiter et Dafeur, le 5 majeur de Benstiti
MOHAMED MALIK

Avant d’affronter le Ghana en quart de finale de la CAN féminine – Maroc 2024, samedi prochain au stade Municipal de Berkane, retour sur le bilan de la sélection algérienne durant le premier tour.
Aussi étonnant que cela puisse paraitre, la sélection algérienne n’a eu besoin finalement que d’un seul but inscrit et une seule victoire pour réaliser ce qu’elle est venue chercher lors de cette CAN féminine – Maroc 2024 : une qualification pour le second tour, la première depuis qu’elle prenne part au grand rendez-vous continental.
La bande à Farid Benstiti a fait preuve d’un réalisme et d’une solidité défensive qui lui a valu la reconnaissance et l’admiration de nombreux observateurs de la CAN 2024, même si son secteur offensif est le moins performant puisqu’il se classe dernier, en compagnie de la Tunisie, sur ce premier tour.
Par contre, l’Algérie possède, avec le Nigéria, la meilleure défense du premier tour avec zéro but encaissé. Cela d’ailleurs s’explique lorsqu’on analyse les choix du coach Benstiti qui s’appuie sur un cinq majeur composé de la gardienne Chloé N’Gazi, des défenseures Sofia Guellati, la capitaine d’équipe, Roselène Khezami et Morgane Belkhiter et la milieu de terrain Marine Dafeur.
Ces cinq joueuses ont la particularité d’avoir joué les trois rencontres du premier tour sans rater la moindre minute, soit 291 minutes (en comptant le temps additionnel). C’est en quelque sorte la ligne dorsale autour de laquelle vient se greffer les autres joueuses, que sont les Inès Belloumou, qui a raté le dernier match pour cumul de carton en défense, Mélissa Bethi, Amira Ould Braham et Ghaoutia Karchouni, l’unique buteuse de l’équipe, au milieu de terrain, et enfin Inès Boutaleb, Lina Boussaha et Laura Taleb Muller en attaque.
C’est d’ailleurs ce onze, à une joueuse près, que Benstiti a aligné dès le premier match face au Botswana dans un schéma en 4-1-4-1 où il a procédé à quatre changements en cours du jeu avec les entrées de Wissem Bouzid et d’Emma Smaali au milieu et de Nihed Naïli et Laura Taleb Muller en attaque.
Le même onze est reconduit face à la Tunisie, mais dans un autre schéma, un 4-3-3 qui a pris possession du milieu de terrain, ce qui a permis aux algériennes de dominer leurs vis-à-vis, sans pouvoir concrétiser les nombreuses situations qu’elles se sont procurées.
Durant ce derby Maghrébin, Benstiti n’a finalement procédé qu’à deux remplacements, celui de Mélissa Bethi par Mélinne D’Oria à deux minutes de la fin et de Lina Boussaha par une autre attaquante, mais avec un profil différent, Laura Taleb Muller.
Par contre, face au Nigéria, Benstiti, resté sur le même 4-3-3 maitrisé, a pris tout le monde à contrepied en changeant la moitié de ses joueuses de champs. Ainsi, il laissera sur le banc les Karchouni, Boussaha, Boutaleb et Ould Braham, en plus de Belloumou suspendu, suppléée remarquablement par Ouassila Alouache, la seule joueuse issue du championnat local à avoir disputé jusqu’ici cette CAN 2024.
Pour leur première titularisation, Lina Khelif, Morgane Ikene, Nihed Naïli, Laura Taleb Muller et bien sûr Ouassila Alouache n’ont pas démérité, même si trois d’entre elles ont été remplacées en cours de jeu par les Boutaleb, Smaali et Léa Abadou qui fera sa première apparition, comme c’était le cas pour D’Oria face à la Tunisie.
En somme, sur les 26 joueuses retenus pour la CAN 2024, et si on soustrait les deux gardiennes remplaçantes Lina Lounas (ASE Alger-Centre) et Amina Haleyi (JS Kabylie), Benstiti a utilisé 19 joueuses de champs sur 23, où seuls Hanna Lina Boubezari, Imane Chebel, Aïcha Hamideche et Naïma Bouhani n’ont pas encore foulé les terrains de la CAN.
Le staff des Vertes a donc fait tourner l’effectif, même s’il a conservé une ossature stable sur les deux premiers matchs, en attendant le Ghana où l’enjeu se jouera sur un match-couperet et où il faudra non seulement faire preuve d’une solidité défensive, mais aussi de réalisme sur le plan offensif pour espérer être dans le carré final.