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ALG : Stade des Eucalyptus, attention au retour du synthétique en L1 !

LAFORDASSE

Jeudi dernier, il y avait une effervescence particulière au nouveau stade communal Zerrouki-Mouloud, dans la commune des Eucalyptus. Ce stade de football, qui porte le nom d’un des martyrs de la Révolution, fait partie d’un complexe s’étendant sur une superficie de 1 156 m2 qui comprend également deux salles de sport, trois salles annexes, ainsi qu’une salle de presse et une tribune d’honneur au niveau de l’enceinte. Pour son inauguration, le wali délégué de la circonscription administrative de Baraki, Abdelouahab Bertima, a fait les choses en grand. En plus des invités et de personnalités du monde sportif, des autorités locales et des services de sécurité, un match gala a mis aux prises d’anciennes gloires du football national devant des gradins bien pleins, pouvant contenir 5 500 spectateurs.

La médiatisation faite autour de cette infrastructure rénovée à neuf, a vite suscité l’intérêt, dont celui de certains clubs de la capitale qui voudraient y être domiciliés, même si des informations évoquent que les travaux ne sont pas encore terminés au niveau de ce stade. Des clubs comme l’USM El-Harrach, dont le stade du 1er-Novembre est vétuste et appelé même à être détruit, ou le Paradou AC seraient intéressés. Si du côté de l’USMH, la pression est persistante, pour le Paradou rien n’a été fait en ce sens. Les dirigeants pacistes préfèrent attendre à ce que les instances annoncent la liste des stades homologués sur l’Algérois pour introduire une demande officielle. Toutefois, il y a la règle établie qui fait que, pour la L1 et la L2, la contenance est de 8000 spectateurs.

Il y aussi quelques restrictions. Le Paradou voudrait bien évoluer dans un stade disposant d’un terrain en gazon naturel et non pas en synthétique, mais s’il est d’une génération récente. Et il a entièrement raison, car tous les matchs de la L1 professionnelle devraient être disputés sur une herbe naturelle, comme c’est le cas dans les championnats les plus cotés dans le monde. Même dans la zone de l’Union nord-africaine, hormis la Libye qui fait l’exception en raison d’une conjoncture particulière, les championnats d’Égypte, de Tunisie et du Maroc se déroulent dans des enceintes dotées de gazon naturel. Certains pays sont même allés jusqu’à interdire tout match de L1 professionnelle sur du ‘’tartan’’.

En Algérie, on continue à jouer sur de tels revêtements, comme à Sétif pour l’Entente, à Béjaïa pour l’Olympique Akbou, à Khenchela pour l’USMK, à Béchar pour la JS Saoura, à El-Bayadh pour le MCEB, et même d’autres équipes qui demandent à redoubler pour revenir à leurs anciennes enceintes, comme le MC Oran au stade Ahmed-Zabana ou bien le CS Constantine à celui d’Abdelmalek-Ramdane. L’accession de l’ES Ben Aknoun et le MB Rouissat en L1 annonce également un retour au synthétique, qui ne favorise plus le beau football et son développement. Et ne parlons pas du reste des autres commodités ou bien la difficulté d’adopter la VAR.

Il est donc temps de repenser le football professionnel en Algérie et songer à sa rentabilité, non seulement technique, mais aussi économique (retransmission TV, vente des droits à l’étranger).

– LAFORDASSE

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