Football algérienLes infos

ALG : Un championnat de L1 qui n’exporte plus

MALIK MOHAMED

Le championnat de L1, saison 2024- 2025, est déjà dans une boîte d’archives à classer et tout le monde se projette déjà sur le prochain exercice 2025-2026 où l’on parle de préparatifs, de transferts, de stages de préparation, de stades à homologuer, de nouveaux contrats de joueur, et le tutti quanti qui va avec… Mais avant de passer à tout ça, restons un peu sur ce championnat de L1 qui, malheureusement, n’exporte plus de joueurs à l’étranger, notamment vers les clubs européens. Ce qui devrait être un indicateur significatif sur la qualité de la compétition domestique et du niveau de formation de ses acteurs.

Hormis le meilleur buteur du championnat, l’ex-attaquant du Paradou AC, Adil Boulbina, auteur de 20 buts, qui a fait le choix d’évoluer dans le club qatari d’Al- Duhail SC qu’entraîne Djamel Belmadi, et quelques autres têtes annoncées dans des championnats comme ceux de Tunisie, d’Égypte ou d’un pays du Golfe, aucun autre joueur ne semble prendre le chemin vertical, vers le Vieux Continent où se trouvent les meilleurs championnats, dont le big-five, considéré comme le gap souhaité par n’importe quel footballeur. Une réalité criante qui ne peut qu’interpeller ceux qui gèrent depuis quelque temps le football national à la petite semaine.

On aurait aimé qu’une structure, comme la Direction technique nationale (DTN) ou bien le Collège technique (CTN), fasse un travail d’analyse sur le niveau du championnat professionnel sous toutes ses coutures, en collaboration avec la Ligue de football professionnel (LFP), comme cela existe ailleurs. En plus des activités routinières de la DTN que sont la formation des entraîneurs à la pelle, comme pour la Licence CAF A (valable à l’étranger) où 200 candidats ont été retenus pour la prochaine session, et les tournois des jeunes catégories, sans en donner les objectifs stratégiques, cette structure devrait s’attarder sur des thématiques de fond. Une initiative attendue.

L’instabilité des staffs techniques de nos clubs et son impact sur les performances ; l’apport des entraîneurs étrangers sur le niveau d’ensemble ; le volume et le contenu d’entraînement ; les effets de la programmation sur le rendement le niveau de technicité de nos joueurs; la place de la formation ; l’apport des joueurs étrangers ; et bien de nombreux sujets à décortiquer par un panel de techniciens, qui permettrait de mesurer les tendances lourdes, de comprendre les problématiques et surtout disposer d’un référentiel technique national. Ce genre de travaux qui, malheureusement, n’existent pas en Algérie.

Sous d’autres cieux, il sert à orienter ou à réorienter toute stratégie et politique footballistique, d’autant qu’aujourd’hui, la technologie a ouvert des portes incroyables et insoupçonnables pour disposer de données en tout genre, plus que nécessaires pour le développement du sport-roi. A ce niveau, l’Algérie accuse un grand retard, ce qui explique en partie l’absence de joueurs issus du championnat local en sélection nationale A et l’absence de moins en moins de footballeurs à l’export.

MOHAMED MALIK

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité