Donné favori lors de cette finale de Coupe d’Algérie, le CR Belouizdad s’est finalement incliné devant plus fort, l’USM Alger (0-2) et son coach Mohamed Lacet qui a donné la leçon à son adversaire Saed Ramovic.
Le derby algérois entre le CR Belouizdad et l’USM Alger a été une confrontation entre deux spécialistes de l’épreuve populaire, mais également un duel entre deux entraîneurs, l’allemand Sead Ramovic et l’algérien Mohamed Lacete.
Ce dernier a fini par prendre le dessus en donnant une vraie leçon à son adversaire, comme il l’a expliqué en fin de match : ‘’On savait que le CRB a une équipe solide, c’est pourquoi on a demandé à nos joueurs de presser au maximum dès l’entame de la partie afin de les perturber et les amener à commettre des erreurs. Ce qui s’est d’ailleurs passé avec ce premier but qui nous a permis de prendre tout de suite confiance puis un deuxième dans la foulée, au moment où ils étaient déséquilibrés. Par la suite, nous avons bien géré les débats sans trembler.’’
Celui qui était l’adjoint du tunisien Nabil Maâloul, durant la préparation d’intersaison et du début de la saison 2024-2025 puis celui du Brésilien Lucas Paqueta, s’est retrouvé, par la force des choses, l’entraîneur en chef pour terminer une saison poussive du club de Soustara.
Souvent décrié et critiqué, Mohamed Lacet a pris sa revanche contre ses détracteurs parmi certains journalistes et consultants de plateaux TV qui ne l’ont jamais épargné depuis qu’il était à la tête des sélections nationales U17 et U20, du temps de Kheireddine Zetchi et d’Amara Charaf-eddine.
Il ne s’en est pas empêché, malgré le succès : ‘’Certes, je suis heureux de cette victoire et de ce trophée venu récompenser nos efforts et nos sacrifices, mais je n’oublierai pas tous ceux qui ne m’ont pas épargné avec leurs critiques acerbes. Je vous le dis sincèrement, lorsqu’il s’agit de supporters ou d’anonymes sur les réseaux sociaux, je comprends et je l’accepte à la limite, mais venant de la part de certains confrères et de quelques journalistes, c’est une honte.’’
Puis d’enfoncer le clou : ‘’Laissez-nous travailler, on ne demande rien d’autre que ça. Pourquoi tant de méchanceté ? Il y a des compétences étrangères, mais il y a aussi des compétences algériennes qui ont besoin d’être encouragés et soutenus au même titre que les autres.’’
Mohamed Lacet a tenu à régler ‘’ses comptes’’ avec quelques-uns qui se reconnaitront, lui qui a contribué au sacre de l’USMA auteure d’un parcours sans faute en Coupe d’Algérie, sans avoir encaissé le moindre but et égalant le record des titres avec neuf trophées sur 18 finales disputées.
Il aura ainsi inscrit son nom dans l’histoire du club, qui a dû attendre douze ans pour décrocher un nouveau titre populaire, après celui de 2013 sous la conduite de Roland Courbis, invité pour la circonstance, et dont certains n’ont pas hésité à le désigner comme le coach venu donner un coup de main !
Lacet n’en a cure, il a déjà fait l’histoire.
