ALG : Feghouli, ultime défi au pays ?

Disparu de la circulation depuis la fin de son aventure au Fatih Karagümrük, l’international aux 82 capes pourrait rebondir à Oran, pour ce qui serait probablement son ultime défi avant de raccrocher.
Cela pourrait bien être la bombe du marché estival des transferts. Ou pas. Déjà annoncé l’hiver dernier au même endroit et dans le même club, Sofiane Feghouli n’était finalement pas venu. Non pas en raison de son refus de tenter « l’expérience Algérie », mais surtout par la faute d’un contexte mouloudéen explosif, marqué notamment par cette course effrénée vers le maintien en Ligue 1. Depuis, presque rien n’a changé : ni au MCO, ni du côté de l’ancien joueur du FC Valence, toujours au chômage technique et qu’un dernier gros contrat à six chiffres ferait forcément réfléchir, quand bien même la destination oranaise n’est plus tendance ces dernières années. La puissance financière d’Hyproc, la filière de la Sonatrach qui gère le club pourrait, en effet, être une bonne raison de croire en ce transfert qui défierait, pourtant, toute logique pour de nombreuses raisons.
Proposé l’hiver dernier pour 50 000€/mois
Déjà qu’il a failli se réaliser l’hiver dernier, en plein mercato hivernal, quand l’actuelle direction de la SSPA-MCO cherchait à renforcer une équipe destinée à lutter, encore une fois et jusqu’au bout, pour sa pérennité parmi l’élite professionnelle nationale. Certaines indiscrétions laissent même croire à la proposition d’un agent bien infiltré dans le milieu qui aurait suggéré à ladite administration d’Hyproc de faire signer Feghouli contre une mensualité de 50 000 euros nets. Déjà qu’ils « jouissent » d’une impopularité record auprès de la rue mouloudéenne, les dirigeants du club d’El-Hamri ont, alors, préféré ne pas s’engager dans ce dossier après avoir foiré le recrutement estival et s’être fait avoir par des agents sans scrupules qui leur ont fait passer des semi-professionnels des divisions inférieures en Europe pour des pépites valant des centaines de milliers d’euros.
Une plus-value pour le MCO et la Ligue 1
Ceux qui suivent avec acuité l’actualité du club phare de l’ouest mesurent, d’ailleurs, la difficulté d’envisager, dans ce contexte précis, l’engagement d’un ex-international, de 35 ans et demi, qui n’a plus disputé la moindre minute d’une compétition officielle depuis juin 2024, soit un peu plus d’une année complète. D’autres, moins regardant sur l’impact sportif que sur les retombées médiatiques et en termes d’image dont peut profiter le MCO à la faveur d’une telle transaction si elle venait à voir le jour, voient, au contraire, en l’éventuelle signature du champion d’Afrique 2019 avec les Verts une excellente opportunité aussi bien pour les Rouge et Blanc que pour la Ligue 1 Mobilis.
Que décidera Cherouati, le PDG d’Hyproc ?
Pour n’avoir rien perdu de son aura, ni de son talent, le mondialiste 2014 pourrait, ainsi, encore faire profiter un vestiaire de sa riche expérience du haut niveau, de sa détermination à ne jamais rien lâcher et de sons sens du sacrifice au profit du collectif. Idéal pour un club comme le Mouloudia d’Oran, à la recherche de sa gloire passée et manquant terriblement de leader de ce calibre. Reste, néanmoins, à connaître la volonté réelle du joueur et, aussi et surtout, les intentions actuelles du board d’Hyproc en la personne de son P-DG Adil Cherouati auquel on prête l’intention de répondre favorablement à la doléance principale du large public mouloudéen en mettant fin au règne de l’actuel conseil d’administration de la SSPA-MCO qui a lamentablement échoué à (re)mettre le club sur les rails, en dépit de la fortune colossale dépensée.
RACHID BELARBI