Qui l’eut cru qu’un jour un pseudo- youtubeur, installé en France, connu pour ses vidéos médiocres à la limite de l’indécence, se retrouve constamment accrédité à assister aux conférences de presse, comme ce fut le cas lors du match international Suède – Algérie (4-3), à Stockholm, où il s’est mis en vedette, en posant des questions farfelues ou banales au sélectionneur national, Vladimir Petkovic, et au capitaine Ryad Mahrez.
Il y a si peu, de tels personnages, passant leur temps à insulter, dénigrer, diffamer, menacer et régler des comptes selon des feuilles de route bien établies contre les anciens présidents de la fédération et l’ex- sélectionneur national, n’avaient même pas le droit de montrer le bout de leur nez. Aujourd’hui, ils bénéficient de passe- droits, des accréditations, souvent en passant par le service de communication de la FAF, grâce à de vieilles cartes de presse de l’AIPS.
Notre pseudo-youtubeur est, ni plus ni moins, que le porte-flingue des plus offrants qui lui passent commandes pour salir des personnalités sportives, connus pour leur honnêteté et leur compétence. Comme exemple, on peut citer son comportement lors de la dernière CAN-2023 en Côte d’Ivoire, puis au Caire, il a été le seul à pouvoir tendre le micro (en exclusivité) au président de la FAF, Walid Sadi, à la suite de son élection au Comité exécutif de la CAF.
Quelques semaines plus tard, ce branquignol menaçait, en des termes à peine voilés, un ministre de la République s’il ne revenait pas sur sa décision de mettre sur la touche l’arbitre international, Mustapha Ghorbal. Il s’est appuyé sur une information fuitée par un média local, à la suite de quelques erreurs commises par ce referee lors d’un match de championnat, Olympique Akbou – MC Alger. Mais l’affaire fut vite étouffée et la vidéo, qui avait fait le buzz, a disparu de la Toile. Pourquoi ?
A l’évidence, on se dirige tout droit vers une décadence du paysage médiatique sportif algérien et cela, malheureusement, avec le silence des organisations syndicales : l’ONJSA (Organisation nationale des journalistes sportifs algériens) et l’AJSA (Association des journalistes sportifs algériens) dont certains membres sont complices de ces dérives. Aussi est-il temps de mettre fin à une situation qui porte préjudice à la corporation des journalistes.
LAFORDASSE
