
Les Verts ont évité la déculottée à Stockholm face à la Suède (3 – 4), grâce à un sursaut d’orgueil dans la dernière demi-heure lors d’un match qu’on peut qualifier de vrai checkup de vérité.
Si à l’heure du jeu, le remplaçant Emil Horm, qui n’était pas en position d’hors-jeu, avait réussi à marquer le cinquième but, les carottes auraient été carrément cuites pour la sélection nationale face à une équipe suédoise d’une efficacité chirurgicale.
Car avant le but splendide d’Ismaël Bennacer, jusqu’ici effacé, les hommes de Vladimir Petkovic étaient dans le dur, subissant les contres dévastateurs des Suédois qui ont tout compte fait permis de montrer le vrai visage de la sélection algérienne., après une série de bons résultats face à des adversaires moins costauds.
Après 13 matchs sous la conduite du technicien suisse, les Verts ont à chaque fois éprouvé des difficultés face à des équipes dont le niveau est plus élevé que le reste des adversaires, à l’image de l’Afrique du Sud en amical, en mars 2024 (3 – 3), la Guinée en juin de la même année à Nelson Mandela (1 – 2) pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 et bien évidemment ce test grandeur nature face aux Vikings (3 – 4).
Confrontés donc à ces trois adversaires, l’Algérie n’a pas gagné, concédant deux défaites et un nul, encaissant 9 buts, soit une moyenne de 3 buts/match contre 7 marqués. Si sur le plan offensif, on assista dans la dernière demi-heure du match de Stockholm à une réaction d’orgueil des algériens qui profitèrent des changements opérés par les deux coachs : la sortie des deux Larsson, Henrik et Jordan à la (53e) et l’entrée à la demi-heure de jeu des Nabil Bentaleb, Yacine Benzia et Baghdad Bounedjah à la place respectivement de Hichem Boudaoui, Saïd Benrahma et Ryad Mahrez, sur le plan défensif de grosses inquiétudes persistent.
A l’exception de Boudaoui qui a tiré son épingle du jeu, Mahrez et Benrahma, dans un 4-3-3 peu efficace, étaient pratiquement émoussés, n’apportant aucune plus-value à l’attaque algérienne.
En effet, durant la première période on ne comptera que trois actions notables pour les Fennecs : une frappe de Houssem Aouar, dans la surface (9e), un tir tendu de Boudaoui (42e) et un autre d’Aouar que le gardien Viktor Johansson mettra en corner (43e), auxquels on peut rajouter une tête plongeante de Rayan Aït Nouri dans le petit filet (17e).
En face, la Suède, avec son 3-5-2, a déroulé en inquiétant à plusieurs reprises l’arrière-garde algérienne, comme ce sauvetage du gardien Anthony Mandréa (12e) face à l’irrésistible Ken Sema, auteur d’un triplé, dont un penalty en seconde mi-temps.
Les protégés de Jon Dahl Tomasson ont su profiter à chaque fois de leur temps fort et d’une défense algérienne aux abois pour marquer par Sema (14e et 39e). De même que le penalty provoqué par Rami Bensebaïni sur Alexandre Bernhardsson, à la reprise, qui rappelle curieusement ceux de Bentaleb et d’Aït Nouri lors de la CAN 2023 en Coté d’Ivoire face à l’Angola et le Burkina Faso, qui ont valu des matchs nuls à la sélection de Djamel Belmadi.
Le défenseur du Borussia Dortmund semble ne pas réussir à la Suède, lui qui a été expulsé à la (34e) de la précédente confrontation entre les deux sélections en novembre 2022, ce qui a ouvert le chemin à une défaite à dix contre onze (0 -2).
Cette fois, les algériens se sont révoltés, trouvant l’énergie et les espaces nécessaires, notamment sur les deux flancs, ce qui a permis à Bennacer, d’une frappe imparable, puis au rentrant Yacine Benzia bien placé au second poteau et enfin Bentaleb, sur penalty, de réduire la note et de frôler de peu une remontada qui serait restée dans les annales, si Bounedjah n’avait pas buté miraculeusement sur le gardien Johansson sur un retrait de Benzia (78’) ou sa tête qui caressa presque la transversale dans le temps additionnel (90e+3e).
A l’issue de ce match intéressant et très instructif, la série de dix matchs sans défaite sous la houlette de Petkovic s’est brusquement arrêtée, sur les 14 déjà disputés, et c’est un chantier qui reste encore ouvert pour rectifier le tir, surtout sur le plan défensif, par rapport au choix définitif d’un gardien de but et à une stabilisation d’un effectif performant.
Ce sont des paramètres plus que nécessaires pour entamer la prochaine rentrée du bon pied et surtout aborder au top une CAN 2025 qui s’annonce très relevée et ne laissera aucune place à la moindre défaillance.
Quelques stats des Verts lors du match Suède – Algérie :
- Tirs : 17 contre 12
- Tirs cadrés : 6 contre 9
- Possession du ballon : 58% contre 42%
- Passes : 492 contre 360
- Précision de passes : 88% contre 81%
- Fautes : 14 contre 21
- Cartons : 5 contre 2
- Hors-jeu : 3 contre 3
- Corners : 6 contre 5
