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ALG : Oukidja, le jeudi de l’angoisse

RACHID BELARBI

Au chômage technique depuis six mois, le gardien de but international algérien, Alexandre Oukidja, vivra ce jeudi son dernier match au FC Metz.

Sauf incroyable retournement de situation, son départ du club lorrain coïncidera avec la fin de son histoire chez les Verts. Le keeper algérien est, en effet, concerné par le match retour des barrages L1/L2 face au récent finaliste malheureux de la Coupe de France, le Stade de Reims. Le coup d’envoi de ce match, qui se déroulera au stade Auguste Delaune sera donné à 19h30 (heure algérienne) pour ce qui sera la dernière rencontre de la saison et probablement l’ultime apparition d’Alexandre Oukidja sous le maillot grenat du FC Metz.

Ultime défi pour sa dernière

Son équipe, qui s’est contentée du match nul (1-1) mercredi dernier dans son fief de Saint-Symphorien, ira défier le Stade de Reims dans l’espoir de s’imposer et de retrouver la Ligue 1 McDonalds. En fin de soirée, au moment de quitter le terrain où son compatriote Aïssa Mandi a passé sept saisons, le champion d’Afrique des nations en tant que doublure de Raïs M’Bolhi saura, d’ailleurs, dans quelle division évolueront ses désormais ex-coéquipiers la saison prochaine. En fin de contrat dans quelques jours, Oukidja ne sera pas renouvelé par sa direction et fermera un chapitre de sa vie de footballeur et d’homme qui aura duré sept saisons. Personne n’aurait, pourtant, imaginé qu’une telle symbiose entre le gardien de but international et le club lorrain se terminerait de cette façon, tant aucun indice ne le laissait présager, aussi bien sur le terrain qu’en-dehors.

Pourquoi tout a basculé

D’autant plus que quelques jours, seulement, avant de se retrouver sur le banc de touche, Alexandre Oukidja avait fini sur le podium des suffrages pour ce qui avait trait au joueur du mois. De 3ème meilleur joueur de son équipe, l’ancien Strasbourgeois s’est retrouvé loin du terrain, à bifurquer entre le banc de touche et la tribune pour joueurs non convoqués. Le natif de Nevers n’a, ainsi, pas joué la moindre minute dans l’anti-chambre de l’élite française en 2025. Au chômage technique depuis le 14 décembre 2024 et sa titularisation à Annecy, l’ancien gardien de but de Mouscron a, ainsi, enchaîné 18 journées de Ligue 2 en simple spectateur, mis à l’écart par le staff technique. Après avoir été le numéro 1 et leader du vestiaire messin, l’expérimenté Oukidja s’est retrouvé déclassé et pratiquement numéro 5 derrière Pape Sy, Arnaud Bodart, Luca Pause, et même le jeune Alexis Mirbach.

Ni à Metz, ni en EN

Les raisons de cette chute libre s’expliqueraient, notamment, par une attitude qui n’a pas beaucoup plu au staff technique, comme l’expliquait, hier, en conférence de presse, son entraîneur au moment d’évoquer le choc de jeudi soir. « On a eu une période où on n’était pas très satisfaits des joueurs rentrants, car ils n’étaient pas déterminants. On a travaillé là-dessus, à travers les discours et les messages qu’on a fait passer. La saison est très longue, admet volontiers le technicien. Pour la gestion d’un groupe, on essaie de le dire dès le début de saison, même si on travaille avec 22 ou 24 joueurs, le onze titulaire peut parfois paraître loin pour certains. Mais c’est le football, il y a des méformes, des suspensions, des absences, des schémas de jeu qui correspondent plus à certains. Maintenir un groupe mobilisé, c’est le plus dur pour un staff » argumentait, ainsi, Stéphane Le Mignan.

Il aura du mal à convaincre

Le ciel ombragé d’Oukidja a, néanmoins, connu une petite «éclaircie» sous la forme d’un «retour» sur le banc en tant que gardien-remplaçant et, donc, numéro 2 à l’occasion des play-offs face à Dunkerque (1-0) puis lors du match aller de ces barrages Ligue 1 – Ligue 2 face au Stade de Reims (1-1). Demain soir, le liftier de bientôt 37 ans devrait, tout autant, garder ce «statut» pour ce qui sera sa dernière comme sociétaire du FC Metz. Une ultime sortie qui lui vaudra peut-être une accession historique en L1 française, mais à l’issue de laquelle il se retrouvera sans club et loin des plans de l’Équipe nationale.

RACHID BELARBI

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