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ALG : Que se passe-t-il dans le football algérien ?

MOHAMED MALIK

Il y a une année, le championnat de L1 avait vécu des scènes de violence déplorables lors du match CS Constantine – USM Alger. Des dégâts matériels importants et des scènes inimaginables avaient sérieusement entaché l’image et la réputation du football national. Il ne s’agissait malheureusement pas d’un cas isolé, d’autres régions et stades du pays connaîtront de tels dépassements et dérapages. Un phénomène qui n’a, apparemment, pas connu de répit cette saison puisque d’autres incidents sont venus alimenter la chronique quotidienne du football algérien, à l’image de ce qui s’est passé à Ouargla avant le match entre le MB Rouissat et l’USM El-Harrach.

Mardi dernier, le pire a été évité lors du match de mise à jour entre l’Olympique Akbou et le MC Alger, à la suite de la défaite du club algérois (1-0) à Béjaïa. Vendredi, c’était le sulfureux président de l’USM Khenchela, membre du Bureau de la Ligue de football professionnel (LFP) de surcroît, Walid Boukrouma, qui agressait le gardien du Paradou AC. Samedi soir, c’était au tour des supporters du Mouloudia d’Alger, sur le chemin du retour de Biskra, après la courte victoire de leur équipe devant l’USB (1-0), d’être la cible d’un déchaînement de violence.

Dans un communiqué publié hier, la direction algéroise a condamné ces agressions et les scènes de violence qui ont circulé sur les réseaux sociaux. Elle a appelé ses supporters à la
vigilance et à l’ouverture en urgence d’une enquête afin de situer les responsabilités et poursuivre les auteurs de ces regrettables et énièmes incidents. D’autant que l’avènement du phénomène tout récent des ultras au niveau de plusieurs clubs, notamment ceux ayant une assise populaire très importante, ajoute à la complexité de la situation.

Dans ce contexte, les instances du football demeurent impuissantes et n’arrivent pas à trouver les voies et moyens pour endiguer ce fléau. Des émissions de plateaux-TV privés, composées d’intervenants prônant
des discours haineux et régionalistes, viennent alimenter cette violence. Ces intervenants s’érigent en procureur pourtant ils n’ont ni le statut de consultant, et encore moins de journaliste ou de spécialiste (souvent de vulgaires Youtubeurs, des dirigeants- voyous, des influenceurs primaires …). C’est devenu la course au « bad buzz », le parti pris et la désinformation.

Au final, le jeu à onze se retrouve sans aucune considération autre que le supportérisme qui contribue au fil des journées à fragiliser et à entamer la légitimité et la confiance au sein de la famille de football et des fans envers les instances dirigeantes. Le ministère des Sports, la Fédération, la LFP, les clubs, la société civile, l’ARAV… tous sont interpellés, encore une fois, à œuvrer en faveur de l’accalmie, de l’unité et du fair-play.

– MOHAMED MALIK

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