Retenu par Vladimir Petkovic pour le dernier regroupement des Verts en dépit d’un temps de jeu très réduit, le gardien de but Alexandre Oukidja n’a pas disputé la moindre minute en 2025.
Sa présence aura été l’une des bizarreries de la liste des joueurs retenus pour les deux rendez-vous de mars, au Botswana (1-3) et à Tizi-Ouzou face au Mozambique (5-1). Appelé par le sélectionneur national alors qu’il enchaînait les non-convocations en club en plein mois de janvier, avant d’obtenir un simple statut de remplaçant, Alexandre Oukidja n’a pas, depuis, réussi à inverser la tendance ou à regagner sa place de titulaire dans les bois du FC Metz. Pour justifier sa convocation alors qu’il n’avait pas encore remis les gants en compétition officielle depuis fin 2024, le sélectionneur national avait, rappelle-t-on, évoqué la nécessité de la continuité dans le travail. «Pour Oukidja, il fait partie du groupe et il y est intégré. Nous poussons à la continuité, et nous voulons donner du soutien aux joueurs qui sont en difficulté dans leurs clubs», argumentait le patron des Verts sans vraiment convaincre l’assistance.
Toujours à l’arrêt en 2025
Si rien ne change dans le club lorrain d’ici la fin de saison, il aura, néanmoins, bien du mal à faire valoir le même argumentaire à propos d’un gardien de but qui aura bientôt 37 ans et qui ne fait plus partie des plans de l’entraîneur Stéphane Le Mignan. En course pour la montée directe en Ligue 1 puisque deuxième au classement général avec 60 points, à quatre unités du leader de cette Ligue 2 BKT qu’est Lorient, le FC Metz compte, en effet, sur le Belge Arnaud Bodart depuis l’entame de la phase retour, ce qui a entraîné un changement hiérarchique dont a été victime le gardien algérien.
Le champion d’Afrique des nations 2019 au Caire dans le rôle de doublure de Raïs M’Bolhi subit, en effet, de plein fouet ce revirement qui a vu son statut de numéro 1 être troqué par une mission de second keeper, gardé en permanence sur le banc de touche.
0 minute en 4 mois
Après avoir disputé l’intégralité de la phase aller comme titulaire dans les bois des Grenats, enchaînant 16 rencontres de championnat, Alexandre Oukidja a entamé l’année civile 2025 hors du groupe professionnel, avant d’être rappelé et de retrouver le terrain, mais de l’autre côté de la ligne de touche. L’ancien Strasbourgeois n’a, ainsi, plus remis les pieds dans sa surface de réparation depuis la rencontre face à Annecy, le 14 décembre dernier, remportée sans trop de difficultés (3-0) au stade Saint-Symphorien. Cela fait, donc, quatre longs mois que le natif de Nevers n’a plus été aligné dans le but messin, ce qui paraît un peu (trop) long pour un keeper international. Rien ne dit, de plus, qu’Oukidja inversera la tendance en sa faveur d’ici la fin de la saison, programmée le 10 mai prochain à l’occasion de la 34ème et dernière journée de la Ligue 2 en France.
Illogique qu’il soit convoqué en juin
Et si le FC Metz parvenait à assurer son accession en Ligue 1 d’une manière directe en terminant l’exercice à l’une des deux premières loges, il ne lui restera à jouer que quatre rencontres, ce qui risque d’être assez insuffisant pour aspirer à regagner ses galons de titulaire. La logique voudrait alors qu’il ne soit pas présent dans la liste de Vladimir Petkovic de la première semaine de juin en perspective de la rencontre amicale en Suède, le 10 du même mois étant donné qu’il serait assez incongru de retrouver parmi un groupe de 26 éléments un gardien de but dont le compteur affiche 0 minute de jeu depuis en 6 mois ! Mais pour nous avoir (déjà) habitué à certains choix étranges et aux antipodes de la logique sportive, l’ancien driver de la Nati pourrait facilement franchir le pas. Ou pas.
RACHID BELARBI
