ALG : Week-end morose pour les Verts de France

Excepté à Lille où Aïssa Mandi a rejoué pour la première fois depuis un mois, les Algériens de France ont vécu un week-end éprouvant, fait de désillusions et de mauvaises prestations.

Comme un signe précurseur, cela avait très mal débuté dès vendredi soir et cette surprenante défaite à domicile de l’Olympique de Marseille. Titulaires à part entière, les deux Algériens, v et Amine Gouiri, n’ont pas vraiment flambé, rendant une copie tout juste moyenne, ce qui a d’ailleurs valu à l’ex-milieu de terrain de l’AC Milan de virulentes critiques, certes subjectives à plus d’un titre, mais qui laisse à mesurer toute la complexité du contexte phocéen.

Resté muet alors qu’il affichait un éloquent bilan comptable de trois buts et autant de passes décisives en cinq rencontres, l’avant-centre international n’a pu mieux faire que de toucher du bois, sans jamais parvenir à trouver le chemin des filets lensois. Une inefficacité à laquelle il devra rapidement remédier s’il aspire vaillamment à donner raison à son entraineur Roberto De Zerbi qui voit en lui presque une copie conforme de l’ancien attaquant argentin de Naples et de la Juve, Gonzalo Higuain.

Les Sudistes chutent at home

Pas très loin de Marseille, à Nice plus précisément, les deux Algériens du Gym n’ont pas été, non plus, en réussite à l’occasion de cette 25ème journée de Ligue 1 Mc Donald’s, encaissant leur toute première défaite de la saison à domicile, en championnat. De retour dans le onze et titularisé à son poste préférentiel de l’entrejeu, en récupérateur droit dans un milieu à quatre, Hichem Boudaoui a certainement livré l’une de ses plis décevantes prestations de la nouvelle année civile.

Pas très entreprenant, en grande difficulté dans un secteur où les Lyonnais Corentin Tolisso et Nemanja Matic dictaient le tempo, l’ancien du Paradou est apparu assez émoussé, notamment en seconde période, ce qui lui a valu d’être remplacé par Rosario à un gros quart d’heure du coup de sifflet final (77’), soit juste avant l’ouverture du score adverse par le rentrant Rayan Cherki (78’).

Le quatuor angevin se noie à Brest

Lancé par son entraîneur, Franck Haise à la 84’, une minute seulement après le second but de l’OL, celui du break, signé Nuamah (83’), Badreddine Bouanani a, pour sa part, disputé les douze minutes restantes (7’ + 5 de temps additionnel) sans pour autant se montrer à son avantage où inquiéter outre mesure la défense lyonnaise. A Brest, les quatre Algériens du SCO Angers ont, eux aussi, vécu une désillusion à travers une défaite amère qui les maintient juste au-dessus de la zone rouge, à une 13e place au classement général qui n’offre aucune garantie pour le reste de la saison.

Habituel leader technique et catalyseur d’énergie de l’équipe angevine, Himad Abdelli est, ainsi, passé à côté de son sujet, rendant une pâle copie, ne parvenant jamais à jouer à son véritable niveau. Son autre compatriote titulaire, Haris Belkebla, aura été le meilleur de son équipe, ou plutôt le moins mauvais, surnageant au beau milieu d’un onze à la dérive. Les deux autres Algériens entrés en cours de jeu, Farid El-Melali en remplacement d’Arcus (64’) et Zindedine Ferhat à la place de Allevinah (76’), n’ont pu inverser la tendance, ni briller comme ils ont si souvent l’habitude de faire.

Mandi et Bentaleb engrangent

A la faveur de la courte mais importante victoire acquise aux dépens de la lanterne rouge montpelliéraine (1-0), les Lillois Aïssa Mandi et Nabil Bentaleb arboraient, pour leur part, un large sourire qui en disait long sur leur satisfecit du vendredi soir. D’autant plus qu’en parallèle à la nouvelle entrée en jeu du milieu de terrain international dans les cinq dernières minutes (à la 86’), le vice-capitaine de l’EN a rejoué en Ligue 1 pour la première fois depuis le 8 février dernier.

Et même si le remplacement du Belge Thomas Meunier à la 67’ obéissait à la volonté du coach Bruno Genesio de faire souffler ses cadres en perspective du huitième de finale retour de l’UEFA Champions League, ce mercredi face au Borussia Dortmund, cette (presque) demi-heure sur l’herbe permettra à Aïssa Mandi d’avoir un minimum de temps de jeu dans les jambes, ce qui est toujours une bonne nouvelle une bonne semaine avant d’entrer en stage avec la sélection en prévision des rencontres au Botswana et face au Mozambique, entrant dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

RACHID BELARBI