
Redevenu titulaire après être passé par la case infirmerie, Ramy Bensebaïni eu droit à un bel hommage du Borussia Dortmund qui y voit l’un des meilleurs latéraux de son histoire, chiffres à l’appui.
Le populaire club de la Ruhr a même osé la comparaison avec la légende bavaroise et capitaine de l’Allemagne championne du monde 2014 ! En rappelant que le défenseur algérien a déjà marqué quatre buts en Ligue des Champions, dont deux pour le Mönchengladbach, le site officiel du Borussia a particulièrement mis en exergue le fait que Ramy Bensebaini ait marqué 20 buts en 130 matchs de Bundesliga. « C’est un chiffre impressionnant pour un arrière latéral. A titre de comparaison : Philipp Lahm en a marqué 14 en 385 matches de Bundesliga. Et lors de la victoire 2-1 à Heidenheim, il a décroché sa cinquième passe décisive de la saison. Jusqu’à présent, aucun joueur du BVB n’a réalisé autant de passes décisives » soulignera en gras son actuel club employeur en marge de la publication de l’interview que l’ancien joueur du Paradou a accordé à sa division média il y a de cela quelques jours.
Meilleur que Philipp Lahm !
Dans cet entretien, le natif de Constantine est revenu avec émotion sur son rapport à l’EN et sa fierté de porter le maillot vert. «L’équipe nationale d’Algérie est quelque chose dont je suis très fier. Depuis que j’ai commencé à jouer au football, mon objectif a toujours été de faire partie de l’équipe nationale. J’ai travaillé dur pour y parvenir, avec dévouement sur et en dehors du terrain. Et oui, je suis tout simplement fier de faire partie de l’équipe nationale», s’enorgueillit-il avant évoquer, avec autant de fierté l’historique triomphe au Caire. «2019 ? C’était incroyable. C’est un souvenir qui restera à jamais dans ma tête, et je pense dans la tête des autres joueurs qui étaient là aussi. Nous étions vraiment invincibles dans ce tournoi. Nous étions un groupe très fort. En dehors et sur le terrain. Je ne sais pas comment l’expliquer : nous sommes venus là-bas pour jouer au football. Et nous savions que nous allions gagner», se remémora le polyvalent défenseur, lucide au moment d’évoquer son évolution au BvB.
«Au BvB, je me sens plus à l’aise»
«Tout d’abord, je me sens beaucoup plus à l’aise. Ma première saison a été compliquée en termes d’adaptation. Nouveau club, nouveaux fans et pression différente. Les gens ont vu que je suis de plus en plus en forme. Je donne tout et j’essaie d’aider l’équipe autant que je peux. Pour le moment, les choses se passent plutôt bien dans l’ensemble et j’espère que cela continuera ainsi. J’ai confiance en mes capacités. Comme je l’ai dit, nous revenons progressivement après une période très difficile pour moi, le club et les autres joueurs», analysera-t-il, à ce propos. Le ton change rapidement, néanmoins, dès qu’est évoquée sa famille. «Ma mère me parle tout le temps. Elle m’appelle dix fois par jour. Quand je ne suis pas bien ou blessé, elle essaye particulièrement de me remonter le moral. Alors, quand elle me rend visite à Dortmund, bien sûr que ça me fait toujours plaisir. Mais maintenant c’est un peu compliqué pour elle parce que ma sœur a aussi déménagé. Mais elle vient aussi souvent qu’elle peut», révèlera l’ancien Rennais, particulièrement fier également de sa sœur cadette.
«Guirassy, l’ami le plus proche»
«Je suis très très fier de Mayssane qui a fait médecine. Parce que ce n’était pas facile pour elle de grandir sans son frère, parce que j’ai quitté mes parents et intégré l’académie des jeunes quand j’avais 11 ans. J’avais 11 ans, elle en avait 6. Elle a tout fait toute seule, bien sûr avec le soutien de ma maman et de mon papa. Elle a parcouru un long chemin aujourd’hui, elle le mérite. Je lui souhaite beaucoup d’encouragement et je suis tout simplement fier d’elle», lâchera sans ambages Ramy Bensebaini dont le coéquipier le plus proche n’est autre que l’Ivoirien Serhou Guirassy. «Avec Serhou. Parce qu’on est tous les deux francophones, c’est plus facile de communiquer. Et on jouait tous les deux dans le même club : quand j’ai quitté Rennes, Serhou venait d’arriver», notera-t-il.
RACHID BELARBI