
Signe des temps. Imaginons le joueur Motrani du Mouloudia d’Oran se faire expulser comme il l’a été devant
le CR Belouizdad et cela durant les années 1960. Imaginons que dans cette équipe historique qui a accédé en Division nationale avec les Nehari, Meguenine, Freha, Bessol, Naïr, il y avait comme entraîneur Habib Draoua ou Cheikh Ouaddah, tous nés à El Hamri. Il est sûr que ce Motrani, expulsé alors du terrain, une fois la douche prise, n’aurait plus jamais mis les pieds au stade du 19-Juin (aujourd’hui Mohamed-Boudiaf), fief du Mouloudia. Avant chaque rencontre du Mouloudia historique, que ce soit avec Habib Draoua ou avec Cheikh Ouaddah, comme entraîneurs ,les joueurs étaient obligés de clamer dans les vestiaires : «Nous sommes 11 et nous reviendrons 11 ». Et jamais au grand jamais, un coéquipier ne laissait ses camarades terminer une rencontre en réduction numérique. Ce Motrani n’a pas été victime de la VAR, il a été victime de son agressivité. Son expulsion est méritée.