Le titre de « Une » de notre édition du lundi : « Champion d’hiver », à la suite du match en retard de la 13ème journée entre l’Espérance de Mostaganem et le Mouloudia d’Alger (1-1)» nous a valu quelques critiques désobligeantes, mêlées de dénigrements et d’autres marquées par le sceau de la dérision si chère à ceux qui la manie avec beaucoup de doigté. De la critique désobligeante, il y avait cette référence aux cycles des saisons dans l’année (printemps, été, automne, hiver). Le rythme découlant du mouvement de révolution de la Terre autour du Soleil et de sa rotation autour de son axe nord-sud.
Il n’a pas échappé à la rédaction sportive de Botola que la phase aller d’un championnat prenait fin le dernier mois automnal. C’est-à-dire le 30 novembre, alors que cette saison débutait le 1er septembre. Il ne lui a pas échappé non plus l’imbroglio que cela posait pour la titraille de « Une ». Mais, elle a anticipé sur la réaction de ses lecteurs. Une discussion a eu lieu entre les journalistes et pourquoi le cacher, la tendance était favorable au titre : « Champion d’automne » pour rester dans la tradition. Il allait être choisi malgré le fait que l’on soit au mois de février et donc au troisième mois de l’hiver (1er décembre – 28 ou 29 février).
Et puis, tout naturellement, au fil de la discussion, il apparaissait que le titre honorifique de champion d’automne pouvait être donné en hiver, mais il ne faut pas que cela devienne une mauvaise habitude, mais une exception. Dans les fédérations et leurs ligues, notamment professionnelles de football, la rigueur et le respect des dates dans la programmation est une marque de maîtrise des compétitions. Et donc du sérieux de ses dirigeants. La phase aller se doit d’être terminée en automne. Elle répond à des impératifs techniques (repos des joueurs) et également financiers. Il est impérieux de cerner et de réagir à de tels dysfonctionnements dans nos différents championnats. C’est le rôle des instances du football.
Certains championnats se composent de vingt clubs, sinon de dix-huit et pourtant, tels les trains qui arrivent à l’heure, la phase aller se termine en automne. Mais pour la petite histoire, l’année du Mondial-1998, la Fédération italienne avait élaboré deux programmes de championnat. L’un en cas de qualification, l’autre en cas d’élimination de la Squadra Azzurra. Sauf qu’elle n’avait pas songé à une troisième voie, celle d’un match appui, et cela a complètement faussé le déroulement du scudetto. Et naturellement les médias se sont acharnés sur l’instance fédérale la traitant d’incompétente.
