De retour en sélection après une parenthèse désenchantée, Fareés Chaïbi, la pépite de l’Eintracht Frankfurt est revenu sur les conditions de cette réintégration au groupe de Vladimir Petkovic, tout en évoquant l’évolution des rapports avec celui-ci.
Dans un entretien vidéo bien soigné et dont la finalité paraît assez claire pour ne pas s’y attarder, Farès Chaïbi a évoqué, au micro de la FAF, son come-back chez les Verts après une mise à l’écart qui avait interpellé l’opinion publique. «L’Algérie, c’est mon pays, c’est tout chez moi. Je suis 100 % algérien. Dès le début, quand je suis arrivé, voilà un an et demi, presque deux ans, j’ai toujours tout donné pour cette équipe et je le ferai jusqu’à la fin de ma carrière internationale.
Ça me tenait à cœur (de revenir) et je suis heureux de finir ce stage. Tout s’est bien passé, el hamdoulileh. C’était bien de revoir mes potes, tous ceux avec qui j’ai joué depuis un an et demi. Je n’ai pas eu besoin de temps d’intégration, car je les connais tous. Ça m’a fait plaisir de revenir et de jouer devant le peuple algérien. Je suis très, très content», a, d’abord, déblayé l’ancien Toulousain pour revenir sur cet important épisode de sa jeune carrière.
«Avec Petkovic, c’était un malentendu»
Avec une franchise sans relief, Chaïbi a, aussi et surtout, évoqué son entrevue avec Vladimir Petkovic, point de départ d’une normalisation des relations entre les deux hommes. «J’ai eu une discussion avec lui, et c’était très important. Elle était très bénéfique pour le coach, pour moi aussi. En fait, en début de saison, j’étais performant, il ne prenait pas. Après, j’étais moins performant, c’est normal qu’il ne me prenait toujours pas. Je voulais savoir pourquoi je n’étais pas sélectionné quand je performais.
On n’avait jamais eu cette discussion avec le coach. On a, entre guillemets, crevé l’abcès, mais un abcès qui n’existait pas. C’était juste un malentendu entre lui et moi. Et aujourd’hui, je le remercie de m’avoir fait revenir ici, alors que je ne passe pas une bonne période en club. Je le remercie pour son soutien. C’était juste un malentendu, mais on a parlé et on a réglé les choses. Et aujourd’hui, je suis de retour, ce qui est le plus important. J’ai joué, je suis content et pour le futur, on va dérouler incha’Allah», a-t-il, en effet, affirmé.
«C’est bien d’avoir un coach qui te soutient»
Et d’enchaîner : «Ça m’a fait du bien de rejouer en sélection. Comme il l’avait fait avec Youcef (Atal, ndlr), il l’a fait avec moi. Ça fait plaisir d’avoir un coach qui nous soutient dans les moments les plus difficiles. C’était dur pour moi. Cela fait trois ans que je suis passé professionnel, et cela a été toujours une montée vers le haut, que des bonnes nouvelles, qu’une progression.
Mais comme dans une carrière, ce n’est pas toujours tout beau. Je suis dans une petite phase un peu moins bien, et ça fait plaisir d’être soutenu, d’être revenu et d’avoir cette bouffée d’air frais. Le coach a fait en sorte que je sois là et que je rejoue. Ça m’a fait du bien et quand je retournerai en club, ça va bien se passer». Considérant qu’il n’y a désormais aucun écueil qui l’empêcherait de faire son nid chez les Verts, l’international algérien a, en parallèle, rappelé l’importance de se qualifier au prochain mondial. «Après avoir validé la qualification à la CAN, on va se tourner vers le prochain objectif : la qualification à la Coupe du monde. Tout joueur rêve de la jouer. L’Algérie l’a loupée deux fois.
On a de mauvais souvenirs sur ces qualifications. Mais comme la formule a changé et que le premier de chaque poule se qualifie directement, c’est important d’engranger les points et de ne pas en perdre en route. Les deux matches du mois de mars seront super importants. On fera tout pour performer en club, rester en forme pour l’EN et prendre ces six points lors des deux prochaines rencontres de mars», promet Farès Chaïbi.
«Aucun public n’est comparable au nôtre»
Le natif de Bron a, par la suite, passé en revue sa semaine passée en sélection, à l’occasion des 5ème et 6ème journées des éliminatoires de la CAN-2025. «J’étais très content, d’abord de faire mon retour en équipe nationale. Cela m’a fait super plaisir, car ça me tient à cœur cette EN. L’Algérie, c’est mon pays et je suis content à chaque fois de jouer pour cette équipe. En Guinée-Équatoriale, je n’ai pas joué, mais c’était un match très compliqué. Il faut féliciter ceux qui ont joué là-bas, car un point en Guinée, faut aller le prendre parce que ce sont des conditions pas très bonnes pour un footballeur et le terrain était très dur. On a quand même fait le travail et obtenu un point pour assurer la première place. On a été plus libérés par la suite, pour le deuxième match, à domicile. À Tizi-Ouzou, c’était la première fois qu’on jouait là-bas. Tout était magnifique : le stade, l’ambiance, les supporters. J’espère qu’on y rejouera plus souvent. Offensivement, on a fait un bon match. On avait pris un but rapidement, mais on s’est relevés et on a fait ce qu’il fallait, el hamdoulilah », soulignait-il, avant de faire l’éloge du nouvel écrin kabyle et de la ferveur du public dz.
«L’objectif, c’est le Mondial 2026»
«J’ai connu pas mal de grands stades, mais franchement, peu importe le stade où on joue en Algérie, qu’il soit beau ou pas beau, il n’y a pas de meilleurs fans qu’en Algérie ! Pour en revenir au stade de Tizi-Ouzou, il était magnifique, agréable à jouer dedans, les fans incroyables.
On les remercie d’ailleurs pour tout. De gros moyens et tout sont mis en sorte pour que l’EN dispose de tout. C’est une phase de qualification presque parfaite. Presque par rapport aux deux points perdus en Guinée-Équatoriale dans des conditions vraiment dures. On a joué à 14 h, sous la chaleur, sur un terrain pas très bon. Aller prendre un point là-bas, c’était bien, surtout que c’était celui qui nous assurait la première place», renchérissait le milieu offensif de Frankfurt.
RACHID BELARBI
