A une semaine de l’ouverture du marché hivernal des transferts dans les principaux championnats européens, la tendance n’est pas vraiment au mouvement pour l’écrasante majorité des internationaux algériens.
C’est une fin d’année très calme que celle qui attend les Verts en cette période des fêtes aux quatre coins du Vieux continent. Presque personne parmi les titulaires en équipe nationale n’est concerné par un départ vers un autre club. «Presque» en référence au statut vacillant d’Anthony Mandréa qui n’est plus titulaire en sélection, alors qu’il l’a été il n’y a pas si longtemps que cela. La faute à un inattendu déclassement en club dans les bois, duquel il n’est plus l’incontestable numéro 1 qu’il a été deux ans et demi durant. Fait rare, c’est lui-même qui a affirmé être décidé à changer d’air pour redevenir important au quotidien, jouer chaque week-end et pouvoir, par conséquent, retrouver un meilleur statut chez les Verts.
Seul Mandréa a dégainé
«Je me sentais bien, j’enchaînais, j’étais présent, je faisais de bons matches, je me sentais important au sein de l’équipe et j’avais une place importante en sélection avec des sélectionneurs qui me faisaient confiance. Désormais, cela a été remis en question, et cette situation ne me convient pas. Je l’ai déjà dit précédemment, je ne suis pas un gardien remplaçant, pas un gardien de banc, en tout cas pas maintenant, peut-être plus tard. J’ai envie de retrouver du temps de jeu et du plaisir.
Il faut que je quitte le club pour trouver un meilleur projet pour moi et retrouver cette place de titulaire afin de retourner en sélection, continuer à jouer et avoir un rôle important là-bas», avait-il, en effet, lâché sans ambages dans une interview trash au site spécialisé footmercato. Et d’argumenter : «Dans un an, il y a une nouvelle Coupe d’Afrique au Maroc et il y a la Coupe du monde qui arrive derrière en 2026, il y a les matches de qualification qui vont arriver avant. Ces matches de sélection, je peux leur dire adieu si je continue de rester sur le banc et ce n’est pas possible pour moi. C’est inconcevable, je ne peux pas, j’ai travaillé très dur pour arriver où j’en suis, et je ne peux pas baisser les bras aujourd’hui.»
Aït-Nouri bloqué par Pereira ?
L’autre exception pourrait s’appeler Rayan Aït-Nouri dont les belles prestations avec Wolverhampton lui valent de nombreux courtisans parmi la crème de la Premier League. Des sources médiatiques britanniques avaient évoqué à différentes reprises un intérêt croissant de prestigieux clubs londoniens, comme Arsenal, Chelsea ou encore Tottenham, sans pour autant que des offres concrètes soient émises par les gros bras concernés et moises sur la table des dirigeants des Wolves.
Le fait, également, que le Portugais Vitor Pereira soit nommé, depuis hier, nouveau manager en remplacement de Gary O’Neil pourrait très bien annuler, ou du moins retarder jusqu’à l’été prochain, l’éventualité d’un départ pour le latéral gauche algérien. Et si, en France, Saïd Benrahma pouvait payer les frais de la nécessité de l’Olympique lyonnais d’alléger sa masse salariale pour être en conformité avec les exigences non-négociables de la DNCG, celui qui devrait animer les discussions entre le samedi 2 janvier et le lundi 3 février est son cadet Himed Abdelli, que l’Olympique de Marseille lorgne depuis un bon bout de temps.
Abdelli, un risque inutile ?
Rien n’est moins sûr, néanmoins, vu les changements de décisions souvent fréquents à l’OM, mais surtout le besoin vital au SCO Angers des services de son meneur de jeu et meilleur élément de la phase aller. D’autant plus que s’il venait à prendre la direction du sud et du bouillonnant stade Vélodrome, rien ne garantirait à Abdelli une adaptation rapide ou encore une place de titulaire dans le onze de Roberto De Zerbin, ce qui risquerait de mettre en péril sa place dans le groupe de Vladimir Petkovic. Une place qu’il a acquise au prix de titanesques efforts déployés au SCO depuis presque deux ans et qu’il ne s’aventurerait certainement pas à brader à la faveur d’un avenir proche incertain.
RACHID BELARBI.
