ALG : Algérie 5-1 Liberia : Récital à tizi !

Dans une ambiance de fête des grands jours qui a fait tanguer de bonheur le sublime écrin tizi-ouzéen, la sélection nationale a dispersé hier son adversaire libérien (5-1), clôturant de la plus belle des manières sa campagne qualificative à la CAN-2025 au Maroc.
A l’abordage dès le coup de sifflet initial, les Verts mettront rapidement le feu à l’arrière-garde adverse quand, sur l’un de leurs premiers ballons, Aït Nouri lancera dans de bonnes conditions Gouiri dont le plat du pied trop mou ne fut d’aucune difficulté pour Koulibaly, le dernier rempart des Lone Stars. Ce dernier sera, néanmoins, suppléé par son montant gauche quelques secondes plus tard sur une reprise à bout portant de Kendouci, intelligemment servi par Mahrez (4’).
Malgré ce départ canon des locaux, sans doute transcendés par l’extraordinaire atmosphère qui régnait dans le somptueux Hocine Aït Ahmed stadium, ce sont les visiteurs qui trouveront, les premiers, le chemin des filets. Et de quelle façon ! Sur un coup franc lointain, venu de la gauche et une remise un brin ratée, le défenseur central Dweh monté aux avant-postes signera une reprise de volée foudroyante qui ne laissa aucune chance à Guendouz, quand bien même l’ancien Belcourtois effleura le cuir sans pour autant pouvoir le dévier de sa trajectoire (7’).
Dweh, un chef d’œuvre inutile
Passé ce temps d’incompréhension et de flottement, les Verts reprirent rapidement les rênes du jeu et ne tarderont pas à traduire leur supériorité au tableau d’affichage. D’abord, comme un symbole, par leur élément le plus capé, Aïssa Mandi. Sur un coup franc rapidement joué aux abords de la surface, le capitaine Riyad Mahrez décalera seul face au gardien Amine Gouiri dont le « pointu extérieur » sera dévié au passage par le keeper libérien. Ayant suivi l’action, Mandi n’aura par la suite aucune peine à marquer dans le but vide pour remettre l’EN dans le sens de la marche (20’).
Au départ de cette action, le tandem Mahrez-Gouiri inversera les rôles pour offrir à la sélection un avantage mérité. Après un une-deux avec Bounedjah, l’attaquant rennais centrera du gauche pour déposer la balle sur la tête de Mahrez, opportuniste et fin finisseur, quand bien même ce n’était pas son exercice favori (29’). Dominateurs sans pour autant le traduire au tableau d’affichage, les joueurs de Vladimir Petkovic attendront, pratiquement, l’heure de jeu, passée la frayeur de l’occasion de Gibson (68’) pour accélérer et donner plus de consistance à leur succès, le cinquième en six journées de ces éliminatoires.
Les cadres montrent la voie
Sur un centre de Bensebaïni, l’avant-centre Baghdad Bounedjah fera, en premier lieu, admirer sa détente et son sens de l’anticipation en devançant son garde du corps pour reprendre la balle, sans pour autant attraper le cadre. Dans la continuité de l’action, Chaïbi récupérera alors le cuir pour décaler Gouiri dont la frappe sera repoussée par le montant droit de Koulibaly. A l’affut, la légende d’Al-Sadd marquera en taclant pour faire le break et embellir sa prestation en demi-teinte (64’). Les entrées à la 72’ d’Amoura et de Farsi, en remplacement de Mahrez et de Atal finiront par (re)donner plus de tonus, de percussion et de vitesse à l’attaque algérienne et transformeront le dernier quart d’heure des Libériens en un véritable supplice.
Amoura pour prolonger le supplice libérien
L’attaquant de poche de Wolfsburg se mettra, d’ailleurs, rapidement en évidence en déboulant sur son flanc droit, devançant la sortie du gardien pour centrer en cloche en direction de Gouiri qui inscrira le quatrième but de l’EN d’une tranquille reprise du plat du pied droit (74’). Intenable, Amoura donnera sur sa lancée bien du boulot à l’arrière-garde libérienne, sur une frappe à bout portant (83’) sur le gardien puis sur une tête sous la barre repoussée par un Baldé accouru à la rescousse (87’) avant d’y aller de son but, puissamment du gauche, de près, après un joli service du rentrant Abdelli (90’ +5). De quoi fêter doublement cette première à Tizi-Ouzou parfaitement réussie et une campagne maitrisée de bout en bout, avec art et manière.
RACHID BELARBI