
Avec une liste sans véritable surprise et assez logique dans son écrasante majorité, le sélectionneur des Verts, Vladimir Petkovic a confirmé sa tendance à ne pas accorder trop de places au produit local.
Actuel meilleur buteur du Actuel meilleur buteur du championnat et joueur à gros potentiel, Adel Boulbina devra encore prendre son mal en patience. C’est comme si, à la fin, il devait n’en rester qu’un. Des ambassadeurs du championnat professionnel de Ligue 1, c’est le seul Mohamed Amine Madani, le défenseur central du Chabab de Constantine, qui aura l’infime honneur de terminer les éliminatoires de la CAN-2025. Son meilleur buteur, Adel Boulbina (21 ans, Paradou) ou encore son meilleur joueur, Brahim Dib (31 ans, CS Constantine) n’y figurent pas. Ni les gardiens Oussama Benbot (USM. ALGER) et Zakaria Bouhalfaya (CS. Constantine), non plus. Pour garder les bois de l’EN, le technicien serbe a renouvelé sa confiance à l’ancien du CR. Belouidad et actuel numéro 1 à Persepolis (Iran), Alexis Guendouz, tout en convoquant de nouveau ses deux meilleurs atouts de la L2 française, Anthony Mandréa (Caen) et Alexandre Oukidja (Metz).
Plus de place au local
En défense, seul le choix de faire appel aux services de Jaouen Hadjam fait quelque peu tiquer étant donné que son club, les Young Boys de Berne, avait publié il y a une semaine un communiqué aussi court que concis en « regrettant que son équipe-première soit privée de Jaouen Hadjam pour les trois prochaines semaines », détaillant au passage que « l’arrière latéral s’est déchiré une fibre musculaire au mollet ». Il faudra, de fait, attendre le verdit du staff médical de l’EN ou encore un autre communiqué explicatif dudit club helvète pour mieux mesurer la portée de cette convocation.
Le retour de Farès Chaïbi est, en parallèle, venu confirmer que le coach sait vraiment passer l’éponge pour faire passer un message, tendant la main au sociétaire de l’Eintracht Frankfort alors qu’il est en grosse difficulté en club, tout comme il l’avait fait avec Youcef Atal lorsque les ennuis avaient sonné à sa porte. En revanche, pour Himed Abdelli, c’est la logique sportive et l’excellente forme du moment du meneur de jeu angevin qui ont motivé le choix du sélectionneur national qui a, également, rappelé que le mérite n’attendait pas forcément le nombre des années en maintenant sa confiance à Brahim Maza qui aura, cette fois-ci, un partenaire de chambre à peine plus grand que lui en la personne d’Amine Chiakha.
Avec Hadjam, y a comme un problème
Sitôt « naturalisé », sitôt convoqué, le longiligne attaquant du club danois de Copenhague a, d’ailleurs, superbement fêté cette inattendue et singulière promotion, en claquant un doublé en Ligue Europa Conférence face aux Turcs d’Istanbul Basaksehir, jeudi soir. Un bonheur de retrouver les Verts que Bachir Belloumi ne connaîtra, en revanche, pas de sitôt. Le fils de l’ancienne légende du football africain doit, en effet, passer sur le billard dans les prochaines heures pour soigner un genou qui a craqué au moment où l’attaquant de Hull City avait commencé à flamber en Championship. À la confirmation de la FAF de son forfait pour ce stage de novembre et les deux rencontres face à la Guinée équatoriale et le Liberia, dans le cadre des 5e et 6e journées des éliminatoires de la CAN-2025, son club anglais a renchéri par un communiqué un peu plus exhaustif.
Belloumi, la tuile au pire moment
«Nous pouvons confirmer que Mohamed Belloumi souffre d’une blessure au ligament croisé antérieur. Nous sommes tous derrière toi, Mo. Nous te souhaitons un prompt rétablissement et nous sommes impatients de te revoir sur le terrain » pouvait-on y lire avec une crainte certaine que cette méchante blessure risque d’abonner l’ancien joueur du Mouloudia d’Oran à l’infirmerie pour au moins six longs mois. Satisfait de la «progression physique» de son capitaine Riyad Mahrez et maintenant sa confiance à l’ensemble de ses attaquants qui ont marqué sous sa coupe, Vladimir Petkovic n’a, comme à son habitude, pas omis de «rappeler» que les portes étaient toujours ouvertes pour les éléments qui n’ont pas été retenus « par manque de places disponibles». Une manière assez diplomate et polie de ne pas frustrer les éléments écartés, tout en gardant une liberté pour justifier des choix logiques dans leur ensemble.
RACHID BELARBI