Culminant à 101 sélections chez les Verts, Aïssa Mandi livre son ressenti, ses plus grandes émotions, et réitère son attachement à l’EN qu’il espère servir encore. Il aspire également à être un relais efficace sur le terrain.
Dans une interview lancée ces dernières heures sur ses réseaux sociaux par la Fédération algérienne de football (FAF), le longiligne défenseur central, Aïssa Mandi, revient, avec une émotion certaine, sur la barre des 100 capes passée avec succès tout récemment avec l’EN. «Une sélection ou cent sélections pour représenter le maillot de l’Algérie, c’est toujours spécial. Je n’aurais jamais imaginé atteindre ce cap des 100 sélections. El hamdoulilah, c’est arrivé. Très content pour moi et aussi pour ma famille», se félicitait-il sobrement, tout fier du chemin parcouru depuis onze ans pour intégrer le cercle très fermé des Verts centenaires.
« Une sélection, c’est toujours spécial »
«Je suis arrivé en 2013 pour le match contre le Burkina Faso. Je n’ai pas eu l’occasion de le jouer, mais j’avais déjà ressenti l’atmosphère et ce que ça faisait de porter ce maillot, même si je n’ai pas pu être sur le terrain. C’est vrai que la première sélection est toujours spéciale. C’était en mars contre la Slovénie. C’est une date et un moment très spécial dans ma carrière et dans ma vie», se remémorait l’actuel défenseur du LOSC, pour lequel « 10 ans, c’est très long ».
«Il y a eu des moments très bons, comme ceux de la Coupe du monde 2014 au Brésil où on atteint les huitièmes de finale et où on embête vraiment l’Allemagne. On aurait même pu espérer mieux face aux Allemands vu le nombre d’occasions qu’on s’est créé. Après, il y a forcément ce sacre en 2019 et cette deuxième étoile qu’on rajoute sur le maillot. Des moments extraordinaires déjà en Egypte puis en Algérie, quand on rentre et on le fête avec le public», rembobinait l’ancien Rémois, qui n’a également pas omis d’évoquer les trous noirs vécus en vert.
« Le Cameroun , pas un échec »
«Une carrière, ce sont des bons moments et des moins bons. Ce qui me vient à l’esprit est cette élimination à domicile, contre le Cameroun, qui nous a fait beaucoup de mal. Je n’aime pas parler d’échec, car c’est quelque chose qui nous a fait grandir pour les futures échéances », ruminera un Mandi dont les yeux brillent toujours lorsqu’il évoque son premier Qassaman en EN ou encore l’inoubliable épopée égyptienne sous la coupe de Belmadi. «Entendre l’hymne national sur le terrain pour ma première sélection a été un moment exceptionnel et dont tout Algérien rêverait.
La finale de 2019 où on marque l’histoire ou encore le soir de ma centième à Annaba où le public a été génial et où mes coéquipiers et le staff m’ont réservé une belle surprise à la fin qui m’a beaucoup touchée », annoncera l’interviewé, reconnaissant envers ses aînés. « J’ai beaucoup appris aux côtés de Madjid Bougherra. Au début, je ne parlais pas beaucoup, puis, au fil du temps, j’ai ressenti ce besoin, ça me tient à cœur d’assumer mes responsabilités, surtout quand ça va moins bien vis-à-vis du public ou de la presse», fera-t-il, du reste, remarquer.
« Être un relais utile pour Petkovic »
Voulant « apporter son expérience, sur et en dehors du terrain, et encadrer les jeunes qui arrivent, tout en leur expliquant ce qu’est de porter ce maillot, comme l’ont fait les anciens avec moi », Aïssa Mandi affirmera que « ça se passe très bien avec Petkovic comme cela se passait bien avec Djamel Belmadi ou les autres coaches que j’ai eus », précise-t-il. «La différence cette fois-ci est que je suis l’un des plus anciens et un cadre de la sélection, ce qui fait que j’essaye d’être un relais sur le terrain. C’est une responsabilité, ce n’est pas un poids, car je prends du plaisir à faire cela. C’est surtout un devoir», assumera-t-il. Et de conclure : «L’ambiance est très bonne. Les nouveaux sont arrivés avec beaucoup d’humilité et d’envie et du respect aussi. C’est pour cela que le groupe vit bien.»
RACHID B.
