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ALG : La FAF au Congrès de la CAF avec pertes et fracas

LAFORDASSE

Ce que l’Algérie du football a gagné en une année, sous la présidence de Djahid Zefizef, elle l’a reperdu en une année avec Walid Sadi. Le tableau comparatif entre les deux périodes est simple et édifiant en même temps : durant la présidence de Zefizef, l’Algérie a organisé deux compé- titions de la CAF, le CHAN-2022 et la CAN U17- 2023, elle a accueilli trois réunions du Comex de l’instance continentale, une cérémonie du tirage au sort du CHAN. Puis, quatre visites du président de la CAF, le Dr Patrice Motsepe, dont deux audiences avec le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sans compter le passage de Gianni Infantino, président de la FIFA, qui a assisté à la cérémonie d’ouverture de ce même CHAN-2022 et à l’inauguration du stade Nelson-Mandela.

A contrario, depuis la venue de Sadi, l’Algérie a retiré ses deux dossiers d’organisation des CAN-2025 et 2027, elle a déclaré forfait pour le CHAN-2025, elle ne s’est pas engagée pour le Championnat d’Afrique de football scolaire, et elle a engagé une procédure judiciaire au niveau du Tribunal d’arbitrage du sport (TAS) de Lausanne contre la CAF, dans l’affaire du maillot controversé de la RS Berkane. Plus encore, le froid qui s’est installé entre la FAF et l’instance africaine de football, dont le patron Motsepe n’a jamais reçu Sadi, à l’exception d’une entrevue à la « sauvette », au mois de mai dernier, en marge du Congrès de la FIFA qui s’est déroulé à Bangkok, en Thaïlande. A l’évi- dence, le travail de proximité entamé par Zefizef était plus que positif.

Aussi faut-il admettre aujourd’hui que les 15 voix qu’il a récoltées dans sa course
au Comex contre le Libyen Al-Shalmani auraient pu être un capital pour l’avenir. Un acquis sur lequel la Fédération algérienne de football aurait pu construire toute une stratégie pour les prochaines échéances. Malheureusement, le travail de sape mené par le clan interne anti-Zefizef, pour lui bar- rer la route du Comex et pour compromettre les candidatures de l’Algérie à accueillir une des deux CAN (2025 ou 2027), a remis en cause tout l’effort entrepris par l’ex-président de la FAF qui, par un curieux hasard, se retrouve en justice pour une supposée mauvaise gestion des finances de l’instance faîtière. Lui, le commis de l’État.

C’est dans ce contexte que l’actuel président de la FAF s’est envolé en direction d’Addis-Abeba (Éthiopie) pour prendre part à la 46ème assemblée générale ordinaire de la CAF, prévue ce mardi 22 octobre 2024. Un événement qu’aurait pu également accueil- lir l’Algérie dans la continuité des années 2022-2023 sous la présidence de Zefizef, suite au rapprochement CAF – FAF. Dans l’Éthiopien Skylight Hôtel, tous les dirigeants du football africain seront en force pour participer à un ordre du jour très chargé et à la série de réunions des unions zonales, qui se dérouleront les 20 et 21 de ce mois, ainsi qu’une réunion du Comité exécutif (Comex) qui contribueront à toutes les délibérations pré-congrès avant les travaux d’un congrès décisif pour l’avenir du football africain à court et moyen termes.

On reviendra dans le moindre détail sur cet événement avec l’envoyé spécial de BOTOLA et de FOOT AFRIQUE, à Addis-Abeba, qui prendra sans aucun doute le pouls des relations FAF – CAF, de la place actuelle de notre football dans l’échiquier continental et les forces et les faiblesses de la Fédération par rapport aux enjeux actuels et futurs, dans le cadre d’une diplomatie sportive ou plutôt footballistique en perte de vitesse.
– LAFORDASSE

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