
Il suffit de vouloir. Les débuts de la JS Kabylie, dans son nouveau stade flambant neuf, Hocine -Aït -Ahmed de Tizi-Ouzou, étaient très attendus. Les supporters, en premier, voulaient voir de tout près l’allure de leur équipe complètement remaniée, avec l’arrivée de plusieurs nouvelles recrues et d’un nouveau staff, avec à sa tête Abdelhak Benchikha. Un coach qui traîne trois titres en une année : une Coupe de la Confédération et une Super- coupe d’Afrique avec l’USM Alger (2023) et une Coupe de Tanzanie avec le club du FC Simba (2024), mais surtout de grandes am- bitions pour le club-phare du Djurdjura. Le grand public algérien était lui aussi curieux de découvrir le nouveau stade Hocine-Aït- Ahmed, inauguré le mois de juillet dernier par le président de la République Abdelma- djid Tebboune, dans sa forme fonctionnelle où le hasard du calendrier a voulu que ce soit le derby kabyle entre la JSK et le nouveau promu l’Olympique Akbou, qui aura l’insigne honneur de couper le ruban de cet événe- ment inaugural.
Les derniers jours précédant ce match, tout le monde était mobilisé du côté de Tizi-Ou- zou où le wali en personne, Djillali Doumi, supervisait les préparatifs avec son exécutif, les services de sécurité et les dirigeants de la JSK où le duo El-Hadi Ould Ali – Hakim Medane étaient au four et au moulin pour réus- sir cette fête et cette Première historique. Et quand le grand jour « J » arriva, ils étaient des milliers de supporters qui affluèrent d’un peu partout de la Kabylie et de la vallée de la Soummam, et même d’autres régions du pays. Ils se sont déplacés en masse pour assister au baptême du feu du stade Hocine- Aït-Ahmed, paré aux couleurs Jaune et Vert de la JSK, avec notamment ce tifo déployé derrière l’un des virages rappelant la date de naissance du club, 1946, les grands hommes, et un message qui en dit long sur la portée historique et ambitieuse des Canaris : « De nos ancêtres, à un avenir radieux ».
Sans prendre le moindre raccourci comparatif avec le match inaugural du stade Ali-la-Pointe de Douera à l’occasion du match MC Alger – US Monastir, l’intérêt est juste de dire que quand on veut, on peut. Quand toutes les conditions sont réunies et maîtrisées, quand le choix des personnes et leur mobilisation est entière pour faire d’un match de football dans l’un de nos derniers joyaux une fête ! La réussite ne peut être qu’assurée dans un décor festif, véhiculant une belle image de notre football national. L’histoire débute aussi par une victoire des coéquipiers de Koceïla Boualia, qui n’est autre que le premier buteur du stade Hocine-Aït- Ahmed. Il aura probablement une petite plaque commémorative en prélude d’un musée, qui rappellera la riche histoire de la formation la plus titrée d’Algérie, notamment sur le plan continental.
Souhaitons donc une longue vie belle et glorieuse pour ce stade, et pour toutes les autres nouvelles enceintes du pays. Leur rôle sera sans conteste de rehausser le niveau de nos clubs et de notre sport-roi pour faire le saut qualitatif tant souhaité par les aficionados. Et enfin, le théâtre de nouvelles consécrations.
– LAFORDASSE