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ALG : L’abus de Droit érigé en mode de fonctionnement

LAFORDASSE

En toute modestie, il n’est pas possible de comprendre l’économie, le droit, la sociologie (etc.) si on n’a pas fait des études supérieures. En l’espace de quarante-huit heures, la Fédé- ration algérienne de football, présidée par Wa- lid Sadi, s’est illustrée par une double violation de la réglementation et du bon sens contre des responsables du football national et de ses démembrements. Le tout sous le silence assourdissant de la tutelle et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Sinon comment expli- quer qu’un ancien président d’une Ligue de football de wilaya, en l’occurrence Noureddine Bakiri dont les bilans ont été rejetés (Botola a pu consulter le P-V de l’huissier de justice) par sa propre assemblée générale soit soi-disant réhabilité ? Plus grave encore, cette dernière a prononcé son exclusion et refusé de lui déli- vrer le quitus sur les bases d’un audit mené par un membre du Bureau fédéral de l’époque (Rachid Gasmi, Ndlr).

Une mission qui avait révélé de graves dépassements que Botola avait rendu publics au moment des faits. Malgré ces dépasse- ments, l’actuel Bureau fédéral qui a décidé de concentrer tous les pouvoirs, s’est substitué en violation des textes à ses propres organes disciplinaires, ceux de la Ligue de Wilaya et a désavoué l’Assemblée générale souveraine. Depuis hier, l’assemblée générale de Ligue de Wilaya d’Alger n’est plus tout à fait souveraine non plus. Sinon comment expliquer que son président, Rachid Oukali, soit relevé de sa présidence ? Depuis quand un élu peut-il faire l’objet d’une mesure de fin de fonction ? En proie à de grosses difficultés et sous enquête dans le dossier du CHAN-2022 en tant qu’ancien président du Comité d’organisation local (LOC), Rachid Oukali ( à gauche de notre photo en compagnie de l’ex-président de la FAF, Amara chérif Eddine) ne peut ni lui ni quelqu’un d’autre être écarté de cette façon.

Comme pour les autres Ligues, c’est un autre membre du Bureau fédéral, Djamil Ould Amar (concerné par le cumul en tant que vice-président de la LFWA) et président de la Commis- sion des finances, qui a été chargé d’assurer l’intérim jusqu’à l’organisation de nouvelles élections qui ne seront pas réglementaires. Faut-il rappeler que depuis septembre 2023, la fédération collectionne ce type de « trophées”? Les Abdelkrim Medouar (LFP), Ali Malek (LNFA) et Amar Bahloul (LRFA) .Ces trois dirigeants attendent depuis une année de connaître les griefs qui leur sont reprochés et la notification des sanctions. Ils devaient le savoir au mois de juin devant l’assemblée générale, seule habilitée à les exclure. Or, leurs dossiers n’ont même pas été portée à l’ordre du jour. Quel message doit-on comprendre avant les prochaines élections ?

De toute évidence, entre le revenant Bakiri et le nouveau sortant Oukali, la FAF a, une nouvelle fois, outrepassé ses prérogatives. Elle s’acharne à méconnaître les dispositions réglementaires et les lois de la République, du cumul à la mise en conformité de ses statuts en passant par le retour des experts dont il est de plus en plus question. Elle donne l’impression d’évoluer dans une sorte de No man’s land. Qui pour la rappeler à l’ordre et au respect de la loi ?

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