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ALG : Mesloug pour défendre le bilan d’autrui

NAZIM BESSOL

Depuis six mois, le flou créé par les premières décisions du Bureau fédéral (fantoche) de la Fédération algérienne de football (FAF), s’est transformé en écran noir pour ne pas dire une impasse. A force de piétiner ses propres statuts et les lois de la République, il fonce le front penché vers la terre, vers l’inconnu et maintient le cap, tout en zappant régulièrement ses réunions statutaires mensuels. La FAF assume ou revendique fièrement une certaine gestion où la norme ne trouve pas sa place. Et cela malgré ,la claque reçue lors de l’assemblée géné- rale de la Ligue régionale de Annaba tenue en l’absence de Amar Bahloul ,président élu et suspendu, dont le bilan avait été adopté à l’écrasante majorité. Un premier avertissement alors que
la FAF avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur sa gestion et refusé de se rendre au TARLS par deux fois.

Dely Ibrahim s’apprête à rééditer l’exploit d’une violation caractérisée et d’un manque de maîtrise des textes et … du bon sens. Les membres de l’Assemblée générale de la Ligue de football professionnel (LFP), dont le président élu Abdelkrim Medouar a fait les frais le premier de l’arrivée de Walid Sadi et son équipe à la tête de la fédération, sont conviés ce matin à l’AGO de l’instance au Centre technique nationale de Sidi Moussa.Le seul hic, l’ancien président de l’ASO Chlef, seul responsable -selon les textes- devant l’assemblée générale ,est empêché de défendre son bilan tout comme son ex-collègue Amar Bahloul. Cette irrégularité réglementaire incom- bera au nouveau champion de la lutte des places, Mohamed-Amine Mesloug.

Il suit les traces d’un vieux logiciel périmé en cumulant : président du directoire, membre du bureau fédéral, vice-président de la FAF et ex-président et membre du conseil d’administration du nouveau promu en L1,  l’ES. Ben Aknoun. Pourtant, Mesloug n’a ni autorité et encore moins légitimité (que seule l’assemblée générale confère), selon les statuts de la LFP, de la FAF du COA, ni les textes de la République de présider cette assemblée. Tout comme il ne peut défendre ni endosser le bilan d’un exercice qu’il a pris sur sa fin (un mois avant la clôture de l’année civile 2023). Au jeu de la comparaison, en 2018 lorsque FAF avait mis fin à la convention avec la LFP, dirigée par Mahfoud Kerbadj (Allah Yerrahmou), ce dernier n’avait pas hésité lors de son passage en février de la même année, sur la chaîne Echourok de qualifier le directoire d’illégal.

Un putsch qui a vite été avorté. « Le directoire actuel est illégal, il aurait dû être désigné par le ministère », avait tonné l’ex-président de la LFP. Ce que la tutelle de l’époque avait fait et la FAF avait été contrainte de convoquer une assemblée constitutive pour aller aux élections étant donné que la LFP était hors la loi aux yeux du MJS et donc de la loi. Aujourd’hui, la situation semble com- plètement lunaire, alors que les résul- tats de l’audit déclenché et qui a valu la suspension du président élu « avec effet immédiat » sont toujours attendus, 6 mois après ! Tout comme elle met à mal l’ensemble des engagements de Walid Sadi au soir du 21 septembre 2023, qui évoquaient alors le rassemblement de la famille du football, le renforcement de l’administration et de la gestion et… le respect des textes !

Six mois après, le bilan de la maison de Dely Brahim est bien pauvre. Il est fait de violations graves des textes à commen- cer par le décret interdisant le cumul, la conformité des statuts de la FAF avec le cadre juridique national et des statuts des différentes ligues dépendantes de la FAF. Deux ligues régionales (Annaba et Oran) sont dirigées par des direc- toires tout comme la ligue de football professionnel. Le tout dans une certaine indifférence de la tutelle qui rappelle à intervalle régulier le cadre réglementaire, sans plus.
– NAZIM BESSOL

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