Hier samedi, c’était le 13 avril 2024. Une date qu’on ne peut oublier dans l’histoire du football algérien car
elle marque de façon indélébile la naissance d’une équipe fabuleuse et glorieuse, celle du Front de libération nationale (FLN), née officiellement un 13 avril 1958. Une équipe qui a sillonné plusieurs pays et territoires, disputé une centaine de matchs environ et porté haut et fort la cause nationale pour l’indépendance de l’Algérie. Soixante- huit ans après, que reste-t-il de cette épopée et de ses hommes qui ont servi leur pays, bravant tous les interdits et défiant l’autorité de la puissance coloniale de l’époque ? Ils ne sont plus malheureusement que trois survivants seulement de cette épopée : Rachid Mekhloufi, Dahmane Defnoun et Mohamed Maouche.
Aujourd’hui, seul Mohamed Maouche, président de la Fondation de la glorieuse équipe du FLN ,qui malgré une récente chute qui l’a indisposé durant plusieurs mois, continue à arpenter les séminaires et les festivités pour accomplir ce devoir de mémoire qui a l’air de s’effilocher avec le temps, et prêcher l’histoire telle qu’il l’a vécue dans son moindre détail. Le fait qu’il conserve une mémoire infaillible, fait de lui un témoin privilégié, et Botola a saisi l’occasion pour lui rendre visite en son domicile, au milieu d’une mine d’archives et de supports en tout genre, de quoi faire une exposition du tonnerre sur ce pan incroyable de l’histoire de notre football. Mohamed Maouche a toujours une anecdote à raconter, un détail de taille qu’il n’a pas abordé auparavant, ce qui rend chaque rencontre un nouvel épisode de cette histoire foisonnante.
Il nous apprend à l’occasion qu’un film est en préparation, conjointement monté par le ministère des Moudja- hidines et celui de la Culture. On n’en saura pas plus, mais dans le regard d’Ammi Mohamed, on a senti cette excitation de voir un jour défiler des images racontant cette épopée qui restera gravée dans les annales du football mondial même. D’ailleurs, la FIFA n’a pas hésité il y a trois ans de mettre en avant cette équipe légen- daire à travers une exposition au siège même de son Musée à Zurich. En Algérie, le siège de la Fondation basé au Jardin de Tunis, au boulevard Bougarra à El-Biar, Alger, connaît, selon Mohamed Maouche, une opération de rénovation qui lui donnera une seconde vie. Un lieu qui mérite d’être mieux valorisé, tout comme cette riche documentation que détient la Fondation et Maouche en particulier.
BOTOLA souhaite à Mekhloufi, Defnoun et Maouche encore d’autres années de vie prospère et davantage de gratitude de la part de la grande famille de notre sport-roi.
LAFORDASSE
