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ALG : Le rêve de voir un jour les adolescent(e)s au sifflet en Algérie!

AB. LAHOUARI

Qu’a-t-on fait pour que l’arbitrage occupe le devant de la scène ? A cette question, il existe une multitude de réponses que les sous-traitants ne sou- lèvent guère, parce qu’ils ont été partie prenante de ses problèmes et qui aujourd’hui crient aux loups avec … les loups. Un des anciens patrons de la Commission fédérale d’arbitrage (CFA), l’ex-arbitre international, Belaïd Lacarne, alors aux affaires, disait un jour à l’au- teur de ces lignes : «A la suite d’un stage, j’ai remarqué qu’un arbitre possé- dait une superbe voiture. Des rumeurs circulaient à son encontre. Je l’ai mis au placard.» Une hideuse campagne de presse s’en est suivie, soutenue ouver- tement par la Ligue de football profes- sionnel (LFP) et par la Fédération (Oui ! Bel et bien par ses deux instances). Acculé, Belaïd Lacarne présentait sa démission et rentrait définitivement dans sa ville natale de Sidi Bel-Abbès, où il vit avec ses plus beaux souvenirs.

De tels exemples ne manquent pas et ont servi à déstructurer la corporation des arbitres. Sinon, comment expliquer qu’un professeur d’université, Abdelhak Etchiali, à la suite d’une brillante carrière internationale soit écarté de la CFA, tout comme le docteur Mohamed Bichari, ou tout dernièrement, le quart-mondialiste, Djamel Haïmoudi, qui a pris de vitesse le locataire de Dely Brahim et son vieux logiciel. Il a quitté la CFA pour préserver son poste à la CAF. Et bien d’autres encore qui, une fois débarqués, se font oublier pour ne pas subir les mêmes injustices. Pourtant, aucune explication ne peut et ne pourrait justifier de telles pratiques si ce n’est l’appât du gain. Ces arbitres avaient fait leur preuve et avaient comme maîtres des seigneurs du sifflet. On peut citer Si Kouider Benzellat, le seul musulman à avoir arbitré une finale de Coupe d’Afrique du Nord, en 1947. Il a lancé une flopée de jeunes arbitres internationaux ou encore Khelifi Ahmed dont l’intégrité n’a jamais été mise en doute.

Pourquoi le cacher ? L’arbitrage subit également un nettoyage systématique en vue des prochaines élections de 2025 par un jeu mesquin qui frise l’indécence. Mais heureusement que tout n’est pas noir. Notre satisfaction vient de l’international. Nos arbitres sont respectés et demandés grâce à leur passion pour ce qui est devenu une profession par la FIFA. Dans cer- tains pays, pas très loin, la formation des arbitres est un des leviers essentiels du jeu à onze. Un atout majeur, les jeunes catégories sont dirigées par des adolescents ou adolescentes et les joueurs apprennent les lois du jeu, ce qui facilitent la tâche des arbitres et la compréhension du public. Pourquoi alors ne pas s’en imprégner ? Il n’y a pas que la FAF pour s’y mettre. Il y a les institutions, comme la FASSU. Alors, ce ne sera plus un rêve parce que dans notre pays, ce n’est pas les idées qui manquent, c’est la pratique et … le temps.

AB. LAHOUARI

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