AlgérieFootball algérienLes infos

ALG : Et les joueurs dans tout cet embrouillamini

LAFORDASSE

Depuis l’élimination de la dernière CAN- 2023 en Côte d’Ivoire, peu nombreux sont les joueurs de l’équipe nationale qui se sont exprimés sur cet amer échec et encore moins sur les raisons de cette déroute. Il y a eu cette sortie du capitaine Ryad Mahrez, une fois que la délégation des Verts soit arrivée à Alger. Il évoquera alors, la pression terrible qui a pesé sur les épaules de ses coéquipiers et affirmer endosser la responsabilité de cette seconde élimination lors d’une CAN, après celle deux ans plutôt au Cameroun. Est-ce une bonne excuse ?

Ce qui est certain, c’est que les joueurs qui ont pris part à cette 34ème édition du plus grand rendez-vous footballistique du continent, n’ont toujours pas digéré la dure pilule de ce revers, même s’ils étaient obligés de passer à autre chose, notamment par rapport à leurs engagements avec leurs clubs respectifs. Quelques-uns d’entre eux ont commencé à en parler, comme le gardien Anthony Mandrea qui a dit ses vérités, rendant surtout hommage à son coach Djamel Belmadi. Des déclarations largement reprises, mais qui n’ont pas été du goût de certains cercles et leurs sous- traitants qui les ont soit minimisées soit déformées.

D’autres joueurs aborderont certainement ce qui s’est vraiment passé à Bouaké, comme il y aura des journalistes, des vrais, qui voudront aller au bout des choses, par l’investigation et l’analyse, pour éclairer l’opinion. En revanche, il y aura ceux qui tenteront d’entraîner vicieusement et sournoise- ment les joueurs à jeter l’opprobre sur Belmadi. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à Amine Gouiri, l’attaquant du Stade Rennais, auteur de l’unique et beau but de son équipe face au Paris SG (1 à 1) au Parc des Princes ce week-end. Inter- rogé par un journaliste connu pour ses accointances avec le hurleur de Doha (adepte du vieux logiciel) qui voulait le piéger, il a esquivé magistralement le sujet.

L’attaquant international n’a pas oublié la honteuse campagne de presse menée par des sous-traitants, après avoir fait l’impasse sur la dernière CAN pour cause de blessure. D’autres sous-traitants, connus pour leur larbinisme accroché à des intérêts sordides, sont allés plus loin : si pour l’un d’entre eux, les joueurs sont presque qualifiés d’indécents mercenaires pour avoir réclamé leur prime de qualification à la CAN, un autre a carrément annoncé la mise à l’écart de plusieurs cadres, tandis que Djamel Belmadi était traité d’entraîneur français. On va où là ! Pourtant, un bon paquet de joueurs bénéficient de cette double nationalité et ont préféré défendre les couleurs nationales.

Au bout de l’histoire, on oublie que les joueurs sont le centre d’intérêt de la sélection. Ce sont eux, les acteurs et faiseurs de résultats que l’on cherche à faire taire et les réduire à de simples employés, alors qu’ils ne le sont que dans leurs clubs. Ils viennent défendre le maillot national, quels que ce soient l’en- vironnement, l’écosystème, le projet et l’univers dans lequel ils doivent évoluer. Faut-il rappeler à ces sous-traitants — qui n’ont rien à voir avec la corporation — que ces joueurs seront toujours la fierté des passionnés de la balle ronde et de l’équipe nationale ? Plus encore, ce sont tout simplement des simplets qui ignorent toute l’importance de l’entou- rage professionnel et personnel d’un sélectionneur national, ses staffs, son approche, la sociométrie du groupe et tous ces aspects à la limite irrationnels qui contribuent à l’atteinte des objectifs communs.

Bref, la vérité est toute autre dans un vestiaire ou sur un terrain, loin des commérages et autres blablas de plateaux-TV. Aujourd’hui, chaque mot, chaque décision peuvent avoir des conséquences très importantes sur la sélection. Que ceux qui en ont trop dit et pris des décisions s’en rappellent.

LAFORDASSE

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité