
Après Rachid Mekhloufi en 2000 à Accra, Amar Bahloul, en 2019, c‘est au tour de Djahid Zefizef en 2023 d’essuyer un échec pour accéder au Comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine de football (CAF) et devant le même adver- saire, le Libyen Abdelhakim Al Shelmani. Le président de l’Union nord-africaine de football, dont l’élection à sa propre fédération est sujette à polémiques et suspicions a eu une nouvelle fois les faveurs de l’assemblée générale de la CAF, aidé faut-il le préciser par au moins deux courants. L’un au sein de la CAF et un autre interne à travers la même coalition qui fait tout pour barrer la route au moindre candidat algérien, surtout s’il n’a pas les faveurs du résidu du système Raouraoua.
Des voix se sont élevées plusieurs semaines avant l’élection du 13 juillet 2023 pour annoncer la défaite du candi- dat algérien, attaqué de toute part par ceux-là mêmes qui ont fait capoter la candidature de Kheïreddine Zetchi pour le Comité exécutif de la Fifa en 2021. Le travail de sape mené par les coalisés du front interne relayés par l’axe Abou Rida – Lekjaâ, a réussi son coup, celui de barrer la route à Zefizef, pourtant très motivé et assuré des soutiens de Patrice Motsepe et de quelques fédérations ayant leur poids. Sauf que Zefizef n’était pas outillé pour affronter une organisa- tion bien huilée et bâtie sur des intérêts insoupçonnés. Son intégration au sein du Comex consistait une véritable menace pour le flanc du Maroc et de ses alliés compte tenu des positions algériennes intransigeantes sur certaines questions fondamentales,
La sortie de Zefizef, lors du premier Congrès de la CAF à Arusha, en Tanzanie, le premier après quelques jours de son élection, n’a pas été oubliée ni même pardonnée par les détenteurs d’un certain pouvoir au sein de l’instance du football africain. Il aura eu le mérite de tenter le coup et de prendre le vrai pouls d’une CAF toujours sujette aux intérêts de groupes et de pays d’influences. Avec ses 15 voix, il a fait mieux que le fuyard de Franceville qui avait été flanqué à la porte avec 7 votes contre le novice, à l’époque, Fouzi Lekjaâ. Mais il a fait moins que Amar Bahloul, ancien membre du bureau fédéral de l’ex-président Kheïreddine Zetchi avec 24 voix. Ce dernier avait refusé de rentrer dans une bataille perdue d’avance. Il était et reste convaincu que le vrai combat est à mener sur le front interne en développant le football national.
L’échec de Zefizef ne se situe pas à partir de 2017, comme les coalisés essaient de convaincre l’opinion sportive en la désinformant au quotidien. Il est la conséquence d’une nouvelle composante du Comex et de l’assemblée générale issus du Congrès d’Addis -Abeba et dans lequel Mohamed Raouraoua avait été chassé. Tout comme iI avait été lâché par la bande de Issa Hayatou qui l’avait exploité pour prendre des décisions anti-démocratiques comme le choix d’un président de la CAF issu du Comex. Toute la vérité est là ! L’assemblée générale n’a pas encore la mémoire courte d’autant qu’elle est instrumentalisée par le Marocain Fouzi Lekjaa. Il a été l’architecte de la victoire du Libyen, Al Shelmani dont l’élection va lui permettre de renforcer un ordre établi dans lequel, la Fédération algérienne n’a pas, pour le moment, sa place.
– LAFORDASSE