
Comme rapporté dans nos précédentes éditions (5 et 6 juin dernier), la production télévisuelle de la finale retour de la Coupe de la CAF, USM Alger – Young Africans, samedi dernier, au stade du 5-Juillet, a été au centre d’un gros bras de fer entre l’EPTV et la Confédération africaine de football (CAF). Les deux parties revendiquaient la production de cette finale : la CAF, propriétaire de l’évènement, souhaitait imposer son partenaire Mediapro et l’EPTV, propriétaire du signal et dis- posant des moyens de le faire, en a fait une question de sou- veraineté. Quelques heures avant le coup d’envoi, alors que
la CAF menaçait de ne pas faire jouer la rencontre, d’intenses tractations étaient en cours à l’hôtel Sheraton où séjournaient les officiels de la CAF.
Une réunion d’urgence à laquelle ont assisté le 1er vice-pr sident de la FAF, Djamel Merbout, et son secrétaire général, Mounir Debbichi, le SG de la CAF, Véron Mosengo-Omba, le responsable médias, Luxolo September, et l’ex-directeur des Sports de l’EPTV, Djamel Benali, a interpelé les respon- sables de la CAF pour leur rappeler que l’établissement public avait mobilisé trois camions-régies et 23 caméras pour cet évènement. «Nous avions assuré seuls la production du site de Annaba lors du dernier CHAN», aurait-il expliqué, selon plusieurs sources concordantes. Et ce n’est pas tout, puisqu’il aurait insisté, en ce qui concerne le dispositif mis en place en Tanzanie lors du match aller, tout en demandant si la CAF s’était montrée aussi intransi- geante lors du match aller.
«Ce sont là, les exigences du cahier des charges ! », a répondu le patron de l’administration de la CAF, très remonté, après l’épisode de la veille où les installations de Mediapro avaient été désinstallées au stade du 5-Juillet et les camions-régies de l’EPTV sont venus les remplacer. Mais selon nos investigations, l’affaire a pris des proportions hors normes à cause d’un manque de communication flagrant de la part de la Fédération algérienne de football (FAF), qui n’a jugé utile de prévenir aucune partie concernée, en premier lieu son partenaire l’EPTV, de la présence de Mediapro au stade du 5-Juillet. D’autant que la CAF avait prévenu Dely Brahim que les conclusions de l’expert de la FIFA, dépêché à Alger, étaient défavorables et que l’EPTV ne disposait pas du matériel répondant au standard exigé par la CAF.
La négligence dont a, une nouvelle fois, fait preuve le patron de l’administration de la FAF, Mounir Debdichi, est criante. Il a actionné la Télévision publique qui s’est engagée dans un bras de fer avec Mediapro, et donc la CAF. Lorsque les esprits se sont finalement apaisés, il a été décidé de rétablir le produc- teur des évènements de la CAF dans ses droits, mais le temps pressait et il était impossible aux équipes de la CAF de tout réinstaller à moins de deux heures du coup d’envoi. La poire
a fini par être coupée en deux, et les deux entités ont produit conjointement cette finale. Une nouvelle bourde du secré- taire général de la Fédération algérienne de football, Mounir Debbichi, qui les collectionne et qui a fini par agacer ses plus fervents soutiens. Cet incident risquerait fort d’impacter négativement le dossier de candidature de l’Algérie pour la CAN-2025 et 2027.
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Lors de la finale allerde la Coupe de la CAF, Young Africains – USM Alger à Dar Es Salem (Tanzanie) la pro- duction de la rencontre a été assurée par la firme locale AZAM company. Quatorze caméras ont été déployées au Ben- jamin Mkapa National Stadium.
NAZIM BESSOL