CM – Hugo Lloris : « L’Argentine, ce n’est pas seulement Messi »
Propos recueillis par Rachid Belarbi à Doha

Présent en tant que capitaine de l’Équipe de France pour la traditionnelle conférence de presse de veillée d’armes, le gardien des Bleus Hugo Lloris a surtout mis en exergue l’état d’esprit de la bande à Deschamps avant le si attendu choc frontal face à l’Argentine de Leo Messi, demain à partir de 16h en finale de la Coupe du Monde.
Outre l’adversaire argentin sur le terrain, vous devriez faire face, demain en finale, à un incroyable élan de sympathie avec Léo Messi et à un public qui vous sera probablement hostile …
A partir du moment où on a le soutien de nos supporters et de tout un pays qui est derrière nous, le reste m’importe peu. On avait démarré cette aventure dans des conditions particulières, avec des blessés, des forfaits et des absences et ils n’étaient pas vraiment nombreux ceux qui croyaient en nous. Mais maintenant on est en finale et c’est le plus important. On sait, par contre, ce que représente Messi dans l’histoire de notre jeu, mais ce sera surtout un match entre la France et l’Argentine. Et pour ce dernier défi, notre groupe est motivé.
Jamais un capitaine d’une sélection n’a soulevé le trophée deux fois de rang. Si la France l’emporte demain, vous serez le premier. Que vous inspire cela, vous qui l’aviez déjà gagné en 2018 ?
On a envie d’écrire notre propre histoire, avec ce groupe, ces joueurs. Ce qu’on a réalisé jusqu’à présent, c’est très très fort, mais le match le plus important, c’est la finale. J’ai eu, certes, le privilège et la fierté d’avoir gagné ce trophée en 2018, mais maintenant je suis concentré sur le présent, pas sur le passé. On a envie d’écrire notre propre histoire. Ce sera difficile, mais nous sommes prêts à faire les efforts nécessaires, à nous surpasser, malgré la fatigue, malgré le virus. Il faudra terminer le travail.
Que vous inspire justement cette rencontre ?
Sur un match tout reste possible vu qu’il y a toujours une part d’inconnu. Il faudra se surpasser. Il faut être prêt à souffrir, c’est une coupe du monde et on est face à de grandes équipes. Demain, il y aura un plan de jeu à respecter, on est en train d’étudier cette équipe et de préparer ce grand match, mais il y a tou- jours des choses auxquelles on n’est pas préparés. Il y a un état d’esprit irréprochable, la force de notre équipe est de savoir s’adapter à toute situation. Après, l’Argentine est une grande nation du football, il ne faudra pas se focaliser sur un seul joueur, Messi, car l’équipe est très forte, a de très bons jeunes joueurs. Nous essayerons de trouver la clé du succès.
PROPOS RECUEILLIS PAR RACHID BELARBI à DOHA