
Fidèle à sa communication parfaitement maîtrisée à la lettre près, avec parfois même un risque d’aseptisation assez évident, le sélectionneur de l’Équipe de France, Didier Deschamps, a relevé en conférence de presse, la nécessité de «s’adapter au nouveau contexte viral», qui a ébranlé la quiétude et la préparation des Bleus pour cette finale face à l’Albiceleste.
«Il y a des impondérables mais le maître mot est de s’adapter. On a tout fait pour être ici. L’entraîneur de l’Argentine, Scaloni, a également dû affronter beaucoup de paramètres, il a perdu le premier match face à l’Arabie Saoudite mais il est là. Le contexte est particulier, c’est une finale et l’objectif est d’aller chercher le titre, un titre de plus», soulignait le patron des Bleus. Et d’ajouter : «Par rapport au huitième de finale qu’on avait remporté (4-3) face à l’Argentine, en 2018, 7 joueurs étaient déjà présents et sont là. ce n’est pas la même équipe, les mêmes joueurs, ni le même match. Cette fois-ci, c’est une finale. Ils ont joué 6 matches, avec des systèmes différents, cela nous servira, car nous avons trois observateurs focalisés sur ça. L’Argentine peut, néanmoins, faire quelque chose de différent demain, on verra».
«Heureux d’être dans cette fonction»
Evasif, comme de coutume, dès que son avenir en bleu est évoqué, Didier Deschamps a, sans surprise, botté en touche à ce propos. «Vous savez, l’équipe de France est la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie professionnelle. C’est la passion, le très très haut niveau et je suis heureux d’être dans cette fonction là, mais le plus important, c’est l’équipe de France. Je suis à son service», s’est-il dérobé de répondre s’il souhaitait ou non prolonger l’aventure au- delà de Qatar-2022, le tout avec un rictus assez malicieux. Le sélectionneur français a, en revanche, rapide- ment perdu le sourire quand un journaliste brésilien l’a interrogé sur la possibilité de revoir Karim Benzema parmi le groupe France en perspec- tive de cette finale face aux Argentins.
«L’Argentine a un soutien populaire très important»
«Je ne sais si vous, les jour- nalistes étrangers, vous vous passez le mot pour évoquer ce sujet. J’ai des joueurs qui ont été blessés avant, Karim en fait partie, le dernier est Lucas Hernandez. On a eu un groupe au départ, on en a perdu trois, dont Nkunku. Depuis ce moment, j’ai 24 éléments à gérer, vous les connaissez. Poser la question vis à vis de ces joueurs, est limite maladroit, pour ne pas dire autre chose. Le groupe est là, je ne m’occupe pas des invitations des joueurs an- ciens ou des blessés», tancera le conférencier, non sans ten- ter, par la suite, de minimiser l’apport populaire dont de- vrait bénéficier l’Argentine, aujourd’hui au stade Lusail. «L’Argentine a un soutien populaire très important. Il y a beaucoup de présence. Je m’attends à une ambiance festive, le peuple argentin est passionné, ils sont à fond der- rière leur équipe, à dégager une ambiance de fête posi- tive. C’est plutôt une bonne chose qu’il y ait une telle ambiance pour un tel match, c’est une finale de Coupe du Monde, mais nos adversaires ne sont pas dans les tribunes, mais sur le terrain», estimera Deschamps.
– RACHID B.