
Il faut bien croire qu’une fois avoir goûté aux plaisirs que peut procurer le poste de président d’une Fédération, comme celle du football, on ne lâche plus le morceau et on s’y accroche avec l’espoir de revenir peut-être un jour. C’est apparemment le cas de l’ex-président, Charaf-Eddine Amara, qui a été aperçu, il y a deux jours, en train de rôder du côté de l’hôtel Shera- ton Club des Pins, où est basé l’État-major de la CAF, dans le cadre du CHAN-2022. Selon des témoignages au sein même de la CAF, qui ont préféré garder l’anonymat, et au moment où les officiels de cette ins- tance allaient se réunir, Amara a débarqué dans l’hôtel, voulant s’incruster, ce qui a contraint quelques-uns parmi ces officiels de le rabrouer gentiment et poliment. Le patron du Groupe Madar, que certains petits cercles veulent remettre sur scelle à tout prix, a tourné un peu en rond avant de quitter les lieux, ratant ainsi sa tentative de faire de la visibilité durant ce CHAN.
C’était également le cas, vendredi dernier, lors de la cérémonie d’ouverture du CHAN où il n’a d’ailleurs pas pu croiser ni Motsepe et encore moins Infantino, et accéder au cercle VVIP. Si cela avait été le cas, tout le monde l’aurait su, vu que Cha- raf-Eddine affectionne bien l’entretien de son image sur certains réseaux sociaux. L’opinion sportive l’avait constaté après sa désignation au sein de la Commission des finances de la CAF, dont l’annonce a été relayée par les mêmes supports dans le cadre d’un lobbying forcé dont les desseins sont clairs. Ce qui a fait dire à certains que Charaf-Eddine est sur les pas de l’ex-gestionnaire de la FAF durant une vingtaine d’année, Mohamed Raou- raoua, qui, malgré son départ, continue à ‘’activer’’ et tenter de faire de la visibilité, contrairement à d’autres ex-présidents qui, une fois le mandat terminé, sont res- tés loin des feux de la rampe, à l’image de Belaïd Lacarne, Hamid Haddadj, Mohamed Laib ou bien tout récemment Kheïreddine Zetchi. On ne se refait pas.
– LAFORDASSE