
Le siège de la Fédération algérienne de football (FAF) a, une nouvelle fois, été le théâtre d’un sit-in de protestation d’anciens joueurs qui attendent toujours d’être régularisés, alors qu’ils disposent d’une décision de la Chambre nationale de résolution des litiges de la FAF (CNRL). Ils étaient une dizaine avec des banderoles, demandant qu’on les rétablisse dans leur droit et qu’on leur paie leur dû conformément aux décisions de la CNRL.
Une action qui intervient quasiment un an après la précédente action (novembre 2021), les mêmes joueurs avaient, alors, menacé de recourir à la FIFA et protesté contre la décision du Bureau fédéral de l’époque, qui avait autorisé les clubs à recruter contre le paiement de 30% des créances au niveau de la CNRL.
Un des leaders du mouvement de l’époque, le défenseur de l’USM Annaba, Sofiane Boutebba, avait expliqué qu’ « ils avaient déjà sollicité les services du célèbre avocat tunisien, Salim Boulesnam, afin de défendre notre dossier auprès de la FIFA. Cet avocat, connu pour avoir gagné toutes ses affaires auprès du TAS de Lausanne et de la FIFA, est depuis hier à Alger. Nous lui avons déjà remis tous les documents nécessaires prouvant le bien-fondé de nos revendications. »
Une action qui avait fait réagir le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezzak Sebgag, qui avait désamorcé la situation. Les joueurs avaient, alors, accepté de surseoir momentanément à leur mouvement et au recours à la FIFA, jusqu’au mercato suivant. A l’aube de la nouvelle saison, ils ont décidé de mettre le nouveau président de la Fédé- ration, Djahid Zefizef, et son Bureau sous pression. Ces derniers ont fait passer de 2 à 3 milliards le plafond interdisant aux clubs d’enregistrer de nouvelles recrues pour la L1 et de 1 à 2 milliards de centimes pour la L2.
Un appel d’air qui profite une nouvelle fois aux clubs, aux agents et l’ensemble du microcosme du business autour du football, mais jamais aux joueurs détenteurs de créances et de décisions de la CNRL, depuis plusieurs années. Une situation que contestent, une nouvelle fois, les joueurs qui demandent une solution immédiate et définitive, qui consiste seulement à une stricte application des décisions de la CNRL et donc l’application de la loi !