
Aujourd’hui, tout le monde se félicite de voir accéder deux clubs comme le MC El-Bayadh, pour la première fois de son histoire en L1, et l’USM Khenchela, qui fait son retour parmi l’élite après cinq décennies pratiquement. Même le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a pas laissé passer cette opportunité pour adresser ses félicita- tions à ces deux clubs, et à travers eux des footballeurs, des staffs, des dirigeants et des populations toutes entières (re)sorties de l’ombre.
Évidemment, cela a pu être réalisable grâce aux efforts et aux sacrifices des uns et des autres, mais également par le truchement d’un système de compétition pyramidal voté en septembre 2019 par l’ancien Bureau Fédéral présidé par Kheireddine Zetchi. Un système que certains cercles n’ont pas hé- sité de dénigrer, non pas parce qu’ils en ont étudié les tenants et les aboutissants, mais parce que tout simplement émanant d’une équipe qui a bien travaillé, mûrement réfléchi et exécuté dans une démarche participative, l’une des recommandations du Symposium sur le renouveau du football national tenu à Alger en décembre 2017.
Une commission de la FAF avait sillonné les régions, emmenée par Amar Bahloul, res- ponsable de la coordination des Ligues, pour la présentation de ce projet d’un nouveau Système de compétition dont les vertus résident, entre autres, à une meilleure repré- sentation territoriale de la carte du football national, la limitation à une seule ligue pro- fessionnelle de 18 clubs (ramenée à 16 par le BF d’Amara Charaf-Eddine sans arguments probants) au lieu de deux, la revitalisation du football amateur et surtout permettre aux clubs du Grand Sud d’émerger, en cassant quelques barrières.
A noter qu’à l’époque, la réflexion avait abouti à deux variantes et que l’assemblée générale de la FAF, réunie en assemblée générale extraordinaire avait été unanime pour opter en faveur de la variante 2, celle appliquée aujourd’hui et critiquée, para- doxalement, par certaines voix populistes pour soi-disant défendre les quelques clubs relégués de la Ligue 1 vers la Ligue 2, voire de la Ligue 2 amateur vers l’Inter-Régions. Si des clubs sont en train de péricliter, à l’image de l’USM Bel-Abbès, de la JSM Béjaïa ou du MO Béjaïa, ces derniers payent chèrement le choix d’un professionnalisme prôné en 2010 sans réflexion, ni préparation et qui n’a fait le lit, durant des années, que pour une faune d’opportunistes qui ont siphonné le fonds dédié par l’État à ce projet.
Toujours est-il que si aujourd’hui, des clubs issus de zones qualifiées de régions d’ombre parviennent à faire leur trou et accéder à la plus haute marche du football national, c’est dû quelque part au système de compétition adopté en 2019, et qui a le mérite d’exister, qu’en déplaise aux contradicteurs obéissant à d’autres agendas.
MOHAMED MALIK