
Après avoir siégé clandestinement à la réunion statutaire de la FAF, lors du dernier Bureau Fédéral de la courte période de Charaf-Eddine Amara, les effrontés,Yacine Benhamza ( a gauche sur notre photo) et Rachid Oukali (à droite), «ont tapé l’incruste» lors de la visite du président de la CAF, Patrice Motsepe, à Alger, et son passage au CIC Abdelatif-Rahal, au Stade de Douéra, de Baraki et au CTN de Sidi Moussa. Une présence qui a attiré l’attention des observateurs et fait sortir plus d’un membre de la nouvelle équipe de leurs gonds. «Il faut vraiment faire preuve d’un sacré culot pour non seulement venir, mais surtout pour se mettre en avant de façon aussi ostentatoire», a lancé, à BOTOLA, l’un d’eux. Membres démissionnaires du Bureau Fédéral de Charaf-Eddine Amara, ils n’ont plus la qualité de président du Comité d’organisation local de la CHAN-2023 et de la CAN U-17 que l’Algérie prépare pour l’année prochaine. Rachid Oukali et Yacine Benhamza avaient tout verrouillé avec leur ancien complice, qui les a nommés à la tête des deux Comités d’organisation et fait de chacun d’eux le vice-président de l’autre, alors que le BF comptait 13 membres !
Durant la visite de la délégation de la CAF, beaucoup se sont posé bien des questions: comment un nouveau Bureau Fédéral, avec ses nouveaux membres fraîchement élus, puisse hériter de deux « clandestins » d’une structure qui a échoué sur toute la ligne, sous la conduite de l’ex-gestionnaire, Amara Charaf-Eddine ? A quoi serviront les nouveaux membres du BF s’ils n’occupent pas des postes de responsabilité ? Pour- quoi les autres membres de la Commission CHAN-2023 et CAN U-17 n’ont pas été eux aussi conviés ? Leur présence marque-t- elle la coexistence de deux Bureaux, l’un démissionnaire et l’autre fraîchement élu ? Si Yacine Benhamza et Rachid Oukali -qui ont fait dans l’excès de visibilité jusqu’à devancer dans certains cas le président de la CAF, de la FAF et ses invités- sont toujours présidents de Commissions, pourquoi demeure-t-ils présidents que de ces deux Commissions précisément, alors que Oukali présidait aussi la Commission des finances et Benhamza la Commission du football professionnel ? Leur démission « forcée » et celle de Charaf-Ed- dine Amara ne suffisaient-elles pas à faire que toutes les Commissions soient dis- soutes à leur tour ?
Le nouveau président de la FAF, Djahid Zefizef, qui réunit son Bureau Fédéral, ce jeudi, avec plusieurs points à l’ordre du jour, devra débuter la séance par la répartition des tâches entre les membres qui attendent les missions qui leur seraient confiées. Au cours de cette première réunion, le sujet relatif aux présidences des COL et leur composition sera certainement abordé, dans la mesure où il est inscrit à l’ordre du jour et où les deux ex-membres du BF de Charaf- Eddine Amara devront présenter un point de situation. Il reste à savoir si les membres du BF accepteront le fait accompli, alors que l’ancien locataire n’avait pas hésité à éliminer plusieurs compétences.
Pis encore, Oukali et Benhamza n’ont plus la qualité de membres du BF, et ne sont, aujourd’hui, que présidents d’une Ligue de wilaya pour le pre- mier et d’une Ligue régionale pour le second. Les nouveaux membres fraîchement élus voudront eux aussi se distinguer en prenant en charge des structures ou occuper des postes gratifiants, et non pas se contenter de strapontins.
C’est, donc, une autre préoccupation que doit prendre en charge le nouveau président, Djahid Zefizef, qui a réussi sa première épreuve avec la mission de Patrice Motsepe, avant d’aborder, ce jeudi, celle du premier Bureau Fédéral et des membres légitimes, reconnus comme tel par la CAF et la FIFA, et dont la parole engage la FAF !
LAFORDASSE