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ALG : Le processus de mise en conformité des statuts est-il maudit ?

NAZIM BESSOL

Entamée en fin 2019, avec la visite d’une délégation de la FIFA à Alger, la mise en conformité des statuts de la FAF avec ceux de l’instance internationale traîne depuis plusieurs années, et la pandémie de Covid-19 ne peut, à elle seule, justifier ce retard. Entamé sous le président Kheïreddine Zetchi, l’amendement des sta- tuts, voulu par la FIFA, notamment pour les Associations africaines, devait être finalisé en urgence par son successeur, Charaf-Eddine Amara, qui l’a qualifié de « priorité des priorités », le soir de son élection, le 15 avril 2021. La mouture, laissée par Kheïreddine Zetchi, ne convenait pas au nouveau locataire qui l’a confiée à Rachid Oukali et Yacine Benhamza, un duo qui a passé plusieurs semaines à tripatouiller le texte et souhaité, en autre « bizarre- rie», faire des anciens membres du BF des membres de droit de l’AG ! N’est-ce pas que l’on est mieux servi que par soi-même (sic).

Une proposition qui a fait sourire le service juridique de Zurich. 14 mois après, Charaf-Eddine Amara et son équipe quittaient la FAF par la plus petite porte, laissant une patate chaude à Djahid Zefizef de finaliser le projet. Or, tout comme son prédécesseur, il a souhaité porter quelques aménagements et la navette a repris de plus belle entre Dely Ibrahim, la place du 1er-Mai et Zurich. Mais, alors que le nou- veau président de la FAF avait annoncé, la semaine dernière, que les statuts avaient été finalisés et qu’ils devaient être présen- tés lors du prochain Bureau Fédéral, le Pre- mier ministre, Aïmene Benabderrahmane, signait, le 12 de ce mois de septembre, un décret exécutif 22-310, modifiant et complétant le décret exécutif 16-153 du 23 mai 2016, fixant les dispositions statutaires relatives aux dirigeants sportifs bénévoles.

Un texte qui modifie la composition et les conditions d’éligibilité des présidents des Fédérations sportives. Ces derniers doivent, désormais, justifier obligatoirement d’un niveau universitaire. Les Fédérations ont, comme l’annonce le décret, 60 jours pour mettre en conformité leur statuts avec le nouveau cadre légal. De deux choses l’une, ou la Fédération algérienne de football (FAF) réussira en un temps record à boucler à nouveau le processus de mise en conformité des statuts avec le décret et obtient le feu vert du MJS et de la FIFA en moins de 60 jours (ce qui paraît très compliqué) et faire valider la mouture par l’assemblée générale, ou bien elle sera dans l’obligation de tenir deux assemblées générales extraordinaires successives.

La première, dans les 60 jours (soit avant le 12 novembre), pour se conformer au décret exécutif 22-310 et donc aux lois algériennes. Et la seconde après avoir passé le contrôle de conformité de la FIFA. En définitif, les nouveaux statuts de la FAF ne devraient pas voir le jour avant le second trimestre 2023, du fait que l’Algérie organise le CHAN en janvier 2023 et la CAN-U17, deux mois plus tard. Un calendrier qui ne laisse pas trop de place à la tenue d’une assemblée générale extraordinaire.

NAZIM BESSOL

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