AlgérieFoot fémininLes infos

ALG: Le football féminin est-il une priorité de la FAF ?

LAFORDASSE

Au détour de la dernière réunion du Bureau fédéral de la FAF, il a été, enfin, question de football féminin. Le BF salue le Club d’Akbou d’avoir perpétué la tradition en organisant le tournoi international Futsal féminin, qui coïncide chaque année avec la célébration du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954. Une initiative à saluer et à encourager, une commune qui a fait du football féminin son cheval de bataille. Dans le même communiqué de la FAF, des dates de démarrage des différents championnats du foot féminin sont publiées et dans le cadre de sa commission, Nassiba Laghouati, membre du BF, annonce que la sélection U-20 devra entamer la préparation du prochain tournoi UNAF, qui aura lieu en février. Où et dans quel cadre ? On n’en saura pas plus. La FAF évoque le lancement d’une convention de partenariat avec la Fédération norvégienne de football pour la formation des entraîneurs de football féminin. Et là, également, on n’en saura pas grand-chose sur le contenu de cet accord. Mystère et boule de gomme.

Depuis qu’il siège au BF, Toufik Korichi, le directeur technique national par intérim, qui cumule ce poste avec celui de la formation, n’a jamais évoqué le football féminin. Du moins, aux comptes -rendus parus sur le site de la FAF. L’élimination de la sélection nationale A, début de l’année 2022 lors du dernier tour qualificatif pour la CAN au Maroc contre l’Afrique du Sud (aller et retour), a été mortelle pour le football féminin. Ni stages, ni regroupements, ni prospections, ni planifications, pour préparer les prochaines échéances de nos différentes sélections, n’ont été programmés. L’ex-président, Amara Charaf-Eddine, a tout simplement zappé le football féminin jusqu’à son départ, le 13 juin 2022. Il en est de même pour son DTN intérimaire, pour qui ce pan important du football national n’a jamais été dans ses plans, contrairement à la politique du chiffre qu’il affectionne depuis l’époque du gestion- naire, Mohamed Raouraoua, où il occupait le même poste.

Autre preuve de cette marginalisation de nos filles : l’absence des staffs techniques des différentes sélections, censées travailler de manière régulière en bénéficiant des mêmes conditions et moyens de leurs homologues masculins. Faut-il s’en étonner ou s’en inquiéter ? Faudrait-il toujours que la Fédé- ration ne réagisse que s’il y a exigence des instances internationales et pour bénéficier de quelques avantages et autres finance- ments ? la FAF, sur instruction de la FIFA et de la CAF, a été amenée à demander aux clubs de Ligue 1 professionnelle d’intégrer des équipes féminines en prévision d’un championnat pro, en 2022-2023. Cette directive est un don du ciel. Elle va apporter un réel intérêt au football féminin dans notre continent à travers une vraie stratégie et une politique de développement. L’Algérie est appelée à rattraper un certain retard qui existe – et qui s’agrandit- avec les autres nations, y compris en Afrique, où nos foot- balleuses sont absentes des radars depuis longtemps. Souvenons-nous que notre sport féminin était sur le podium à partir de la fin des années 1970, notamment dans les disciplines collectifs.

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité