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ALG : Le faux débat des joueurs binationaux

LAFORDASSE

La date FIFA de ce mois de mars 2023 restera pour longtemps gravée dans les annales avec la venue de pas moins de cinq joueurs évoluant à l’étranger, notamment trois d’entre eux ayant un statut d’international dans les jeunes catégories françaises et ayant reçu des convocations lors de cette fameuse date FIFA. C’est une première, et le sélectionneur national, Djamel Belmadi, l’a évoqué lors de sa conférence de presse, non pas pour qu’on lui accroche la médaille du mérite, mais pour s’attarder sur la problématique de ces joueurs binationaux, toujours en proie à tous les excès de part et d’autre de la Méditerranée.

Prenons le cas Houssem Aouar, lorsqu’il avait porté le maillot français, il a essuyé toutes les foudres des supporters algé- riens, surtout sur la Toile, où il a été lynché et traité de tous les noms. Quelque temps après, le Lyonnais a décidé, pour des raisons qu’il a bien voulu expliquer, de revenir à ses origines et endosser le maillot des Verts. A 24 ans, il a plus de maturité et de recul pour faire un choix du cœur, voire de la raison qui l’emporte sur le sportif. En faisant ça, il se fait insulter et encore une fois lyncher sur la Toile, cette fois-ci, par une frange de la France raciste qui ne lui pardonne pas d’avoir opté pour le pays de ses parents et arrières- parents.

A partir du moment où la FIFA autorise le changement de la nationalité sportive, les footballeurs sont libres de choisir le pays dont ils veulent défendre les couleurs et l’étendard. Certains l’ont fait auparavant, moyennant quelques avantages matériels (comme des contrats de sponsoring), ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, ou du moins depuis que Belmadi est à la tête des Fennecs. Il suffit d’avoir son S12 et son passeport sportif pour être déjà sélection- nable. Ensuite, il faut s’assurer d’avoir le niveau international requis pour espérer être dans la sélection. C’est ce qu’ont fait les Bouanani, Hadjam, Guitoun, Aït-Nouri, Chaïbi et Aouar, en attendant d’autres.

Certes, ces joueurs sont issus de la formation française, mais ils font les beaux jours des clubs de l’Hexagone, et même s’ils sont transférés ailleurs, ces mêmes clubs récupèrent les dividendes. Il n’y a pas lieu de s’offusquer si l’on compte les milliers de cadres algériens, formés dans les universités et écoles algériennes, qui font, eux aussi, les beaux jours des hôpitaux, des centres de recherches, des sociétés et autres entités économiques de la France et d’autres pays. On peut appeler cela la mondialisation et les échanges internatio- naux et intercommunautaires, au-delà des frontières conventionnelles.

A partir de là, le débat sur ces joueurs binationaux prend une fausse route. Tout simplement …
LAFORDASSE

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