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ALG : Le BF a fait fort dans l’affaire Azzedine Arab !

NAZIM BESSOL

La dernière assemblée générale élective (décembre 2021) de la Ligue de football professionnel (LFP) qui a porté Abdelkrim Medouar à la tête de l’instance fait l’objet d’une procédure au niveau du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de Lausanne. Azzedine Arab, candidat recalé par la Commission électorale conteste son élimination de la course à la présidence. A L’époque, la Commission de candidature puis celle du recours avaient motivé ce rejet pour un « double mandatement » contenu dans l’article 24 des réglements de la LFP. On pouvait lire dans le communiqué que : « le club NC Magra a mandaté deux personnes, Bennaceur Azzedine et Arab Azzedine (notre photo), actionnaire dans deux SSPA différentes, à savoir l’ES Sétif et le NC Magra. Mais le nom de M. Arab Azeddine ne figure pas parmi les membres du Conseil d’administration sur le registre du commerce de la SSPA NC Magra ».
Une décision qui n’avait pas perturbé le candidat Arab Azzedine qui avait expliqué au quotidien Liberté qu’il allait compléter son dossier avec « les pièces manquantes signalées par la Commission de candidature » et d’ajouter « J’ai une totale confiance ( …) Je suis convaincu que je prendrai part à cette élection avec toute la volonté. » Sauf que sa candida- ture n’a jamais été validée et après avoir épuisé l’ensemble des voies de recours, il s’est adressé au TAS de Lausanne pour contester la légitimité de la commission électorale et sa composition. Trois de ses membres et son président ne jouissaient pas de la qualité de membre de l’assemblée générale de la LFP.
Pourquoi pareille situation a été acceptée et validée par la présence le jour du scrutin de deux membres du Bureau fédéral : Rachid Oukali et Hakim Meddane ? La réponse est aussi simple que ridicule. Le Bureau Fédéral du 28 novembre 2021, présidé par le « juriste » Charaf Eddine Amara avait approuvé que la commission électorale de la LFP soit composée de membres extérieurs, en violation des statuts de la FAF, de la LFP et du code électoral des deux instances. Par quelle magie ? l’explication avancée était la suivante : puisque les statuts de la FAF et donc ceux de la LFP par la suite devaient être mis en conformité avec ceux de la FIFA qui exige que la Commission électorale soit composée de juristes extérieurs élus par l’assemblée générale sans en être issus, la LFP pouvait donc anticiper cette évolution à venir des statuts. Fort du procès-verbal du BF, la LFP a alors proposé trois noms, en ignorant royalement tout l’arsenal juridique national, ses propres statuts et son code électoral en vigueur- qui n’ont pas la qualité de membre pour composer la commission électorale.
Une gestion par anticipation qui place aujourd’hui la LFP et la FAF sous le feu du tribunal arbitral de Lausanne. Contacté par Botola, un proche de l’instance dirigé par Abdelkrim Medouar a confirmé la version et insisté sur le fait que contrairement à ce qui est rapporté ici et là, « la Ligue a été destinataire d’une simple demande du TAS sur le mécanisme d’échange. On nous a demandé si on souhaitait être présent à Lausanne, échanger par email ou par visio-conférence. La date du 23 mai ne correspond pas au traitement de l’affaire mais au délai auquel nous devons choisir un mode de communication avec le TAS » indique notre interlocuteur. Quel que soit le canal, la gestion par anticipation risque de faire des dégâts, si le TAS estime que le PV du Bureau Fédéral autorisant la LFP à installer une Commission électorale autre que celle prévue par les statuts, ne peut se substituer au cadre légal existant et voté par une assemblée générale. On ne pouvait faire mieux au cirque !
– NAZIM BESSOL

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