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ALG : La FAF cède 400 000 euros et reconduit Adidas

NAZIM BESSOL

Tel est pris qui croyait prendre ! La visite des émissaires de la firme allemande, Adidas, a porté ses fruits. En 24 heures, ils ont bouclé l’affaire et le président de la Fédé- ration algérienne de football (FAF), Djahid Zefizef, acculé, a fini par signer le nouveau contrat, liant les deux parties jusqu’en 2026. Le patron de la FAF, conscient que son prédécesseur lui a laissé une patate chaude, a compris qu’il ne pouvait obtenir que ce que BOTOLA avait annoncé, il y a de cela plus d’un mois. Il a accepté une offre bien inférieure au précédent contrat, qui culminait à 1,9 million d’euros par an, en plus des bonus en cash et des jeux de ballons. Le nouveau contrat n’excède pas les 1,5 million par an, dont 300 000 euros en ballons et une possible prime en cas de sacre lors de la prochaine CAN-2024 en Côte d’Ivoire. Soit une perte sèche de 400 000 euros et de plus près d’un million par rapport à l’offre présentée par la société tant décriée, S2F, qui promettait de rame- ner au minimum le contrat à un montant annuel à hauteur de 2,5 millions d’euros.

Dans ses négociations avec les représentants de la zone MENA, Djahid Zefizef a-t- il inclus des clauses pour que la FAF bénéficie d’une partie des résultats des ventes des maillots Algérie en sachant que la dernier produit « Zellidj » a été déclaré en rupture, quelques jours seulement après son lancement ? Le dernier contrat Adidas, signé en 2017, s’élevait à 700 000 euros. Les équipements rapidement recalés par Hakim Medane, étaient de piètre qualité, selon l’ensemble des observateurs. Ce qui n’avait pas empêché son instigateur, Mohamed Raouraoua, d’ironiser sur le contrat signé par son successeur, Kheïreddine Zetchi, en affirmant que le maillot coûtait 3 euros, alors que la pièce dépassait aisément les 100 euros. De faux-sachants et Madame Soleil se sont même aventurés sur un terrain nauséabond, en affirmant que le maillot était fabriqué avec « les déchets des poubelles », un amalgame volontaire, alors qu’il s’agit, comme la ten- dance actuelle l’indique, d’un maillot issu de l’économie «verte », donc fabriqué avec des produits recyclés. La différence est de taille.

Pourquoi une telle mauvaise affaire ? La réponse se trouve certainement dans l’acharnement de nombreux plateaux, souvent manipulés pour des raisons obscures. N’a-t-on pas incriminé, souvent en boucle, la FAF de Kheïreddine Zetchi sous prétexte fallacieux et mensonger de ne pas avoir signé avec la maison-mère et que les équipements arrivaient dans des « cabas » ? Tout ou presque a été dit autour de l’équipementier et le dossier continue d’alimenter les fantasmes les plus fous. Le dossier Adidas se trouverait même à la brigade de gendarmerie de Bab Jdid ! Or, la vraie question que beaucoup refusent de poser, c’est pourquoi Charaf-Eddine Amara a refusé, dès le mois de décembre 2021, en pleine Coupe Arabe, de négocier une prolongation avec Adidas et son représentant en insistant pour changer de fournisseur ? Et pourquoi son successeur, Djahid Zefizef, qui ne semblait pas du tout être au fait de ce qu’il y avait dans ce contrat, a été orienté sur la même piste jusqu’à affirmer que la FAF ne signerait qu’avec la maison- mère Adidas, une chimère qui n’existe que dans l’esprit de beaucoup ? Le secrétaire général de la FAF, Mounir Debichi, doit avoir une partie des réponses…
NAZIM BESSOL

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